Là-haut sur la montagne
5 tables alpines si vous en avez marre de la fondue

Les dénivelés, il y en a à qui ça plait. Le sens de l’effort ou l’amour du sport paraît-il… Pour ceux qui ont besoin d’un autre genre de motivation pour prendre de l’altitude, voici 5 adresses haut perchées qui atteignent des sommets de gourmandise.
Publié: 08.07.2023 à 16:58 heures
Jennifer Segui

La fondue, la raclette… On adore! Mais en été, on a parfois besoin d’un petit supplément de délicatesse et de fraîcheur. Toutes situées en altitude, ces cinq tables de choix proposent une cuisine qui sort des sentiers balisés de la cuisine de montagne.

1

Rod est haut

Un jour, Christophe Rod a eu envie de changer de vie. Finie la course aux étoiles et aux bonnes notes. Terminé le stress du gastro. En reprenant l’activité de ce restaurant situé sur les pistes de ski du domaine de Leysin, le chef, que l’on a connu à la Roseraie d’Yvorne (17/20 au Gault&Millau) puis à l’Auberge de Lavaux sur les hauteurs de Lutry, s’est prouvé que le bonheur est souvent dans le pré. Ou plus exactement sur l’alpage. Désormais installés dans ce joli chalet de bois avec vue sur les sommets alentour, Christophe Rod et son épouse Nadine y proposent une offre gourmande qui varie avec les saisons.

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En hiver, place à des paninis et des hot-dogs haut de gamme qui ravissent les skieurs. L’été, c’est une autre histoire, avec une carte qui se fait plus large et des recettes plus légères. Soupe froide à la tomate et tartares de bœuf coupé au couteau ou de thon au gingembre et aux épices côtoient les «rod bowls» au poulet, au saumon ou veggie.

Au Miroir d'Argentine, ambiance chalet, mais assiettes gastronomiques.
Photo: DR Brigitte Besson

Du côté des plats, la pluma de pata negra, le pavé de bœuf accompagné par la délicieuse purée de pomme de terre du chef rivalisent avec quelques assiettes de pâtes maison ou encore de croquants vols au vent. Quant aux desserts, cornet à la crème ou tartelette au citron, ils sont bien sûr faits maison.
Route du Fer 26, à Leysin

2

Miroir, mon beau miroir

Pour se rendre au plateau de Solalex, où se dressent le restaurant Miroir d’Argentine et son petit frère le Refuge de Solalex, dédié à la cuisine de montagne, deux solutions s’offrent à vous. Une poignée de minutes en voiture ou une jolie balade à pied sur la route au départ du parking de Solalex, situé un peu au-dessus de Barboleuse. Dans les deux cas, à l’arrivée, c’est la magie qui opère. Effet waouh pour ce grand cirque montagneux où, au milieu, coule une rivière. Et où paissent quelques vaches sous la paroi argentée et abrupte du fameux Miroir d’Argentine.

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Repris il y a quelques années par Martin Deburaux, le Miroir d’Argentine, longtemps réputé pour la cuisine de la famille Jaggi et son incomparable millefeuille maison aux fraises, est de ceux qui valent vraiment le détour. Dans cette coquette bâtisse entièrement redécorée, on déguste une cuisine locale, de saison et 100% faite maison comme l’atteste le label du même nom apposé sur la porte.

Tarte fine aux tomates suisse, fromage de chèvre frais de Solalex, orties sauvages et réduction de vinaigre balsamique à l’hibiscus, truite de Vionnaz marinée au serpolet sauvage, fines herbes de nos cueillettes, foccacia maison et vinaigrette au yogourt et aux épices douces ou encore côte de veau d’alpage jus corsé, légumes de saison et risotto de petit épeautre au mascarpone sont parmi les propositions. Les desserts, cornet à la crème ou tarte du moment, sont délicieux. Quant au fromage, le plateau proposé est tellement grand qu’il peut se prendre en plat, accompagné d’un bon verre de vin vaudois. Ouvertes l’hiver dernier, quelques chambres très mignonnes permettent même de prolonger le séjour dans ce décor de rêve.
Route de Solalex 148, à Gryon

3

Des igloos-glou

Les Whitepods, c’est ce complexe hôtelier d’un autre genre constitué de pods, des sortes de petits igloos de toile, et de cabines en bois posés au-dessus de Monthey, à 1400 mètres. Au cœur de cette constellation d’hébergements atypiques dotée d’une vue imprenable sur la vallée, le Rhône et même un petit bout du Léman, la table gastronomique du lieu s'appelle Les Cerniers, ouverte aux clients des pods comme aux extérieurs.

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Aux commandes du restaurant, Jérémy Cordier, passé par quelques grandes maisons en France et en Suisse, fait la cuisine qu’il aime, à base de recettes inspirées par le terroir et la nature environnante. Avec son équipe, il va même jusqu’à y cueillir quelques ingrédients. Décliné en 2, 4 ou 8 séquences selon les envies, son menu varie en fonction des produits disponibles et de ses humeurs. Pour accompagner cette escapade sauvage, une large carte de vins du coin invite à une parenthèse 100% valaisanne.
Route des Cerniers 100, Les Giettes

4

Cuisine poétique

S’attabler ici, c’est oublier que le stress existe. C’est se laisser porter parce que la nature offre de plus beau. Située dans le parc naturel régional et posée depuis des lustres sur l’un des alpages de la Gruyères, la Pinte des Mossettes est une destination en soi. Dans cette jolie bâtisse blanche habillée de boiseries qui semble à l’abri de tout, des plus grands froids comme des plus grandes chaleurs, on s’agite dans la petite cuisine pour donner vie à quelques recettes dans lesquelles les produits du terroir et de la cueillette sont rois.

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Aux commandes de cet établissement rendu célèbre par la cuisinière Judith Baumann, Nicolas Darnauguilhem y propose une cuisine poétique et toute personnelle autour d’un menu unique en cinq services servi à l’ensemble des convives. A accompagner, ou non, d’un pairing avec ou sans alcool. Une partition dans laquelle le pain a des arômes de foin, le cochon d’alpage vient de Rossinière ou la cerise d’ici est infusée à la rose.
Route des Echelettes 8, à Cerniat

5

Milk-shakes XXXXXXL

C'était un pari risqué. Celui d’installer une enseigne spécialisée dans le burger new-yorkais et les milk-shakes version maousse costaud à plus de 3000 mètres. Visiblement, la magie de Verbier, le profil international de la station bagnarde et les moyens financiers de ses habitués opèrent. Installé dans le restaurant des Gentianes, une espèce de hutte de bois aux allures de soucoupe volante style la Soupe aux choux, avec vue imprenable sur le Bec des Rosses, lieu du mythique Xtreme, Black Tap détonne.

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Au menu du lieu, rien d'autre que ce qui fait le succès de l’enseigne depuis sa première échoppe de Big Apple: des burgers composés de viande de qualité et d’ingrédients venus des States et des Crazy Shakes de folie aussi instagrammables qu’infinissables et servis dans une ambiance hip-hop et street art qui change de l’ambiance chalet.
Col des Gentianes, Haute Nendaz

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