Tchaux devant!
Nos 5 restos préférés à La Chaux-de-Fonds et au Locle

Où faire bamboche dans les montagnes neuchâteloises sans bracailler? Dans une région de 50’000 habitants, pas facile de trancher sans risquer de se mettre plein de monde à dos. Mais pour vous, Blick s’y risque!
Publié: 25.09.2022 à 16:03 heures
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Dernière mise à jour: 30.09.2022 à 17:14 heures
Joaquim Manzoni

Ha, La Chaux-de-Fonds. La Métropole horlogère et sa voisine locloise possèdent une forte culture issue du monde de l’horlogerie, et les habitudes s’y retrouvent dans les assiettes que les restaurants, troquets et autres bistros préparent avec amour, souvent pour un prix raisonnable.

On peut se retrouver à table avec une opératrice (le mot pudique pour ne pas dire ouvrière) ou un patron. De plus, les Montagnes neuchâteloises s’inscrivent dans un territoire agricole riche de produits sans chichi dont les habitants du coin taisent le secret. Voici 5 adresses qui s’inscrivent dans un contexte particulier.

1. L’Ancien Manège, le terroir «collectif»

Construit autour d’un manège à chevaux qui n’a jamais réellement servi, le bâtiment est un peu à l’image de la Ville et de ses habitants. D’une radicale simplicité à l’extérieur, l’intérieur est d’une complexité à couper le souffle. Cependant, la vraie beauté de l’ancien manège se trouve dans l’idée même qui dirigea sa conception en habitation collective, proche du familistère de Guise ou encore de l'utopique Phalanstère. Depuis peu, on y trouve la Maison du Terroir, vitrine artistique, culturelle et gastronomique du canton. On y trouve, en plus de la brasserie, une œnothèque, une épicerie, différents événements tels qu’ateliers culinaires et dégustations.

La cour intérieure de l'Ancien Manège vaut le détour - le hamburger au saucisson du restaurant aussi.
Photo: schweiz tourismus
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Parlons cuisine et ouvrons le débat : saviez-vous que la plus ancienne mention d’une recette romande de fondue – découverte par l’ethnologue Isabelle Raboud-Schüle, grande spécialiste devant le grand Armailli et conservatrice au Musée gruérien – date de 1834 et mentionne la fondue neuchâteloise? Et ça tombe bien, parce que vous pourrez déguster dans cette Brasserie une fondue au britchon avec du chasselas ou encore de la bière.

Vous l’aurez compris, ici on fait la part belle aux produits locaux, aux vins neuchâtelois, l’absinthe et aux gouttes de la région. Le burger au saucisson neuchâtelois, par exemple, vaut le détour.
Manège du Terroir
Rue du Manège 19, à La Chaux-de-Fonds

2. Au Café-restaurant de l’abeille, la cuisine populaire

LE restaurant «popu» comme on les aime! Si verser du maggi sur du pain mi-blanc vous rappelle de bons souvenirs, vous êtes à la bonne adresse. Par contre, si vous vous y rendez pour découvrir un «concept», vous allez être déçu (quoique !). Ici, pas de chichi, tout y est dans son jus, rien n’est faux, que de l’authenticité…comme le patron. La déco est tellement ancienne qu’elle est bientôt à la mode! Mais on ne veut pas que ça change.

La simplicité règne en maître mot, la cuisine est généreuse, à l’ancienne et familiale. On y trouve de petits plats mijotés dans une ambiance conviviale et, je le répète, po-pu-laire (y compris pour les prix) et typiquement chaux-de-fonnière.

Photo: DR

Avec l’arrivée de l’automne, à l’Abeille la chasse est à l’honneur: de la selle de chevreuil royal aux gibiers à plumes, on trouve une carte avec un très grand choix, y compris de mets qui se font plus rare dans les cuisines modernes: poitrine de faisan, râble de lièvre, entrecôte de marcassin, etc. De quoi sortir des sentiers battus (attention aux chasseurs quand même).
Restaurant de l’Abeille
Rue de l’Abeille 83, La Chaux-de-Fonds

3. La Buvette du Maillard, le grand bol d’air et de soleil

Avec l’arrivée du brouillard automnal, c’est certainement la meilleure adresse pour les gens qui vivent en plaine et qui seront bientôt carencés en vitamine D. Situé sur une terrasse ensoleillée sur les hauts de la Tchaux, le coin est idéal pour les promenades ou le vélo et en hiver pour les tours en ski de fond. D’ailleurs, c’est le point de chute des promeneurs, cyclistes et sportifs du dimanche.

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Et à raison, le cadre est pittoresque, dans une ferme qui se trouve quand même au-dessus de 1200 mètres. Les enfants se royaument avec les animaux de la ferme et les grands espaces. Quant aux adultes, ils peuvent se régaler en toute quiétude, prendre un apéro sur planchette, déguster les röstis maison avec jambon.

Ici aussi, on y découvre une cuisine régionale, de qualité, généreuse et familiale. La patronne qui est seule en cuisine n’hésite pas à avertir les clients qu’il peut y avoir un peu d’attente, car la buvette est souvent bien fréquentée. Nombreux sont ceux qui vont faire un tour à la buvette pour les desserts faits maison: il ne faut jamais hésiter à prendre (et à reprendre !) leur(s) fameux cornets à la crème.
Buvette du Maillard
Eplatures Jaune 115, La Chaux-de-Fonds

4. Le Bistro de la Fleur de Lis, l’âme révolutionnaire

L’hôtel de la Fleur de Lis tient un rôle central dans l’histoire du canton: les révolutionnaires qui renversèrent les Prussiens, fondèrent la République du Canton de Neuchâtel et rattachèrent pleinement le canton à la Confédération partirent de cet honorable établissement. Rien d’étonnant ici, les Montagnes neuchâteloises ont toujours porté les idées révolutionnaires avec passion (Lenine, Bakounine et bien d’autres anarchistes y séjournèrent), inutile de dire qu’en 1848 la République n’était encore qu’une utopie.

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L’établissement rentre pleinement dans cette optique, car il appartient à une coopérative à but non lucratif qui réinjecte l’ensemble des bénéfices dans ses projets : outre le bistro, on y trouve un hôtel, un espace de co-working, des workshops ou encore des événements artistiques. Le restaurant poursuit cette démarche jusque dans l’assiette ! Les mets sont certifiés fait maison, les produits de proximité, frais et de saison et soulignons la démarche tant elle se fait encore trop rare, le chef propose un vrai menu végan.
Hôtel de La Fleur-de-Lis
Grande-Rue 1, Le Locle

5. La Croisette, le haut du panier

Pour clore ce petit tour d’horizon de la région, citons également un restaurant gastronomique. Incontournable dans les Montagnes neuchâteloises pour qui désire se faire plaisir sans forcément casser son cache-maille (tirelire en dialecte de Neuch'), La Croisette du Locle régale les papilles gustatives depuis 1962.

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L’établissement se divise en trois ambiances: restaurant, lounge et bar. Au restaurant, le rapport qualité/prix des assiettes du jour défie toute concurrence pour 21 francs. Quant au menu gastronomique, servi dans une loge cosy avec tout le faste nécessaire pour un tel repas, on déguste une cuisine enivrante avec une présentation précise comme le bal d’une trotteuse sur un chronomètre loclois. Avec un 14 au Gault&Milliau, la Croisette n’est certainement pas loin d’un 15. Quant au bar, on propose des apéritifs (sardines piquantes, blinis de tartares, caviar et pata negra) et une dizaine de gins, idéal pour les afterworks.
La Croisette
Rue du Marais 10, Le Locle

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