Boss du meilleur stand Paléo
«Nous vendons 6000 sandwiches au magret de canard durant le festival»

Avouez, il n'y a qu'à Paléo que vous vous autorisez un petit sandwich gourmand au magret de canard. Blick est allé rencontrer Quentin Albiez, responsable de ce célèbre stand présent sur le festival depuis 1994.
Publié: 07.07.2023 à 11:06 heures
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Dernière mise à jour: 10.07.2023 à 13:55 heures
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Valentina San MartinJournaliste Blick

Figurez-vous que lorsque vous commandez un sandwich au stand Palais Ô Magret, ce sont bien des artistes qui vous servent. En fait, le stand est géré par l’association de l’école de musique de Rolle. Le responsable est d’ailleurs un pro de l’euphonium. Vous ne savez pas ce que c’est? Rassurez-vous, moi non plus malgré mes 15 années de Conservatoire. En fait, il s’agit d’un instrument à vent.

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Cet article a été publié l'année dernière dans le cadre de notre couverture du festival Paléo 2022. Le contenu a été mis à jour, mais certaines personnes peuvent avoir changé de fonction depuis la publication initiale.

Cet article a été publié l'année dernière dans le cadre de notre couverture du festival Paléo 2022. Le contenu a été mis à jour, mais certaines personnes peuvent avoir changé de fonction depuis la publication initiale.

Le Palais Ô Magret une affaire de famille

L’euphonium, son père en jouait aussi. Il était d’ailleurs directeur de l’école de musique. Il a assisté à la mise en place du stand de sandwiches à Paléo. C’était en 1994. «Je ne sais pas vraiment comment on a décidé de faire des sandwiches au canard. C'est un mystère», avoue le Vaudois à Blick.

Quentin Albiez a commencé par être bénévole pour le Palais Ô Magret. «J’avais 16 ans à l’époque et je me réjouissais de faire partie de l’aventure Paléo en compagnie de l’association de l’école de musique. En fait, tout le monde dans l’école à envie d’en être», confie Quentin.

Au fil des années, les sandwichs au magret ont acquis un statut de produit culte à Paléo.
Photo: DR

Les choses ont bien changé, puisque celui qui a commencé par servir des sandwiches et des frites aux festivaliers est désormais responsable du stand. Ses deux frères cadets (deux ans et sept ans de moins) sont aussi de la partie. Cette année, ils s’occupent du montage du stand. «Il y a 30 bénévoles au total. Et ils s’alternent quatre tranches horaires de trois heures sur toute la semaine», explique le responsable.

Le stand Palais Ô Magret est arrivé à Paléo en 1994.
Photo: DR

En plus de passer un bon moment entre mélomanes et voir des concerts le temps d’une semaine, qu’est-ce que cela rapporte-t-il de vendre quelque 550 kg de magret de canards et 2000 baguettes? «L’argent récolté est réinjecté dans l’école et permet de financer des sorties, par exemple», explique le boss.

Vigneron dans la «vraie» vie

Avec ses années d’expérience dans la préparation des sandwiches phares de Paléo, sans oublier la logistique et le stockage de nourriture et de boissons, on pourrait penser que Quentin travaille dans la restauration. Eh bien pas du tout. Le Vaudois est vigneron. «Ma grand-mère était fille de vigneron. Son fils, mon papa donc, a repris l’activité et j’ai suivi son exemple. De leur côté, mes frères sont caviste et œnologue. Nous possédons dix hectares de terrain au Mont-sur-Rolle. Le site s’appelle 'Les Gam’notes', pour rappeler notre passion pour la musique».

La présence d'un vigneron sur place au stand Palais Ô Magret est appréciée. «J’emporte toujours quelques bouteilles qu’on déguste entre nous. Vous savez, Paléo c’est aussi des retrouvailles. Du coup, on en profite pour partager un bon moment autour d’un verre lorsque nous ne sommes pas en service».

Comme Quentin nous le précise, le métier de vigneron est souvent difficile et parfois stressant. Ainsi, vendre 6000 sandwiches le temps d’une semaine au festival s’apparente à une forme de parenthèse bien méritée.

Trop de sandwiches tuent le sandwich?

Les bénévoles n’en ont-ils pas marre des sandwiches au magret composés de poivrons grillés, d'oignons et de la fameuses sauce mayo-ciboulette après une semaine? «Oh, je vous avoue qu’après deux jours, on s’en lasse un peu. Lorsqu’on croque dans le premier, c’est toujours sympa. Mais après, on fait du troc avec d’autres stands», précise Quentin.

Il n’est donc pas rare que l’équipe du Palais Ô Magret échange des sandwiches avec des mets préparés quelques pas plus loin. «Je me souviens qu’une année, on a échangé deux sandwiches contre quatre bières. C’était rigolo. On s’entend très bien avec les autres».

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