Comment le FC Bâle gère le problème
Ruptures du ligament chez les femmes: pourquoi une telle fréquence?

Les blessures au genou ont fait les gros titres pendant la Coupe du monde féminine de football. Les clubs tels que le FC Bâle ont décidé de tenter de nouvelles approches comme la prise en compte de paramètres de santé et du cycle menstruel.
Publié: 07.10.2023 à 09:47 heures
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Dernière mise à jour: 06.10.2023 à 17:19 heures
Article rémunéré, présenté par AXA
Gianna Ferrara à l'entraînement du FC Bâle. Elle reprend après une blessure au genou.
Photo: Valeriano Di Domenico

La joie de Iman Beney, 16 ans, jeune espoir d’YB, a été de courte durée. Bien que sélectionnée pour participer à la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, la joueuse a dû malheureusement y renoncer. La raison? Une déchirure du ligament croisé lors du camp d’entraînement de la Nati.

Ce type de blessure aura marqué l’édition 2023 de la Coupe. En effet tout un groupe de joueuses d’envergure mondiale en ont fait les frais: pour l’Angleterre la capitaine Leah Williamson et la meilleure joueuse de l’Euro Beth Mead, pour la France les talentueuses attaquantes Delphine Cascarino et Marie-Antoinette Katoto, ou encore Vivianne Miedema pour les Pays-Bas. Et la liste est loin d'être exhaustive: Alexia Putellas, double Ballon d’or. Une joueuse qui venait tout juste de faire son retour dans l’équipe espagnole mais n’avait manifestement pas encore retrouvé le meilleur de sa forme. 

«Quand j’étais junior, je n’arrêtais pas de jouer»

«Le problème du ligament croisé a toujours existé», affirme aujourd’hui Kim Kulig, une ancienne joueuse allemande âgée de 33 ans et et aujourd'hui entraîneuse du FC Bâle. Des études montrent que les ruptures du ligament croisé sont cinq à sept fois plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Sans compter que la récupération est elle aussi plus longue. Kim ajoute: «À mon époque, l’accompagnement individuel ne se pratiquait pas encore régulièrement. Quand j’étais junior, je n’arrêtais pas de jouer: préparations, championnats, coupes, équipe nationale, j’ai tout fait.» Jusqu’à ce que la sollicitation soit trop intense et que le corps lâche. Le sujet reste manifestement d’actualité, mais on dispose «maintenant de bien meilleures conditions».

L'entraîneuse du FCB, Kim Kulig, a elle-même subi plusieurs blessures au genou.
Photo: Valeriano Di Domenico

Ne serait-ce que parce que le problème du ligament croisé est observé et fait l’objet d’une surveillance plus efficace auprès des joueuses dans leur ensemble. Kim Kulig explique: «Prenons l’exemple du FC Bâle. Cette saison, nous avons intégré 13 nouvelles joueuses et avons commencé par leur demander: quelles blessures as-tu déjà subies?»

Tous les matins, l’équipe au complet remplit un formulaire. La préparatrice physique de l’équipe féminine du FCB, Valentina Mühlebach, énumère les questions qui sont posées: «Comment te sens-tu? Comment as-tu dormi? Es-tu stressée?» Et puis, «as-tu tes règles?»

Selon Valentina Mühlebach, cette question quotidienne ne sert pas uniquement à l’équipe des entraîneuses. Elle a pour but d’inciter les joueuses à mieux observer leur cycle et son influence sur différents paramètres comme la capacité de récupération ou la résistance. «Le tabou de la menstruation dans le sport féminin a enfin été levé», dit-elle.

La star du ski Mikaela Shiffrin par exemple y a contribué. En janvier, elle a fait les gros titres en déclarant dans une interview qu’elle «n’était pas dans la phase la plus favorable de son cycle mensuel». Personne n’ignore que de nombreuses femmes sont douloureuses et se sentent «flagada» quand elles sont indisposées. Mais les implications vont bien au-delà.

47% de risque en plus en fonction de la phase du cycle

«De nombreuses études montrent que la probabilité de pâtir d’une blessure au genou augmente en fonction de la phase du cycle», explique Kim Kulig. D’après une analyse anglaise, le risque est même de 47% plus élevé à la fin du développement folliculaire qu’au début. Autrement dit, c’est lorsque les saignements ont cessé et avant l’ovulation que le danger est le plus imminent. «Pendant cette phase, une quantité supérieure d’œstrogènes est libérée, ce qui entrave la mobilité des ligaments dans le genou.» En d’autres termes, les ligaments deviennent plus mous et sont donc plus vulnérables. Valentina Mühlebach: «À ce moment-là, on veille à ce que les joueuses fassent plus d’exercices de stabilisation.»

Pourquoi Axa soutient le football féminin

L’Axa Women’s Super League existe depuis août 2020. Axa a été le premier sponsor de la plus haute ligue du football féminin en Suisse. La promesse de la marque «Know You Can» s’applique également à cet engagement en faveur du sport – les joueuses de l’Axa Women’s Super League doivent être soutenues pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves. Avec pour ambition que le football féminin obtienne la reconnaissance qu’il mérite.

L’Axa Women’s Super League existe depuis août 2020. Axa a été le premier sponsor de la plus haute ligue du football féminin en Suisse. La promesse de la marque «Know You Can» s’applique également à cet engagement en faveur du sport – les joueuses de l’Axa Women’s Super League doivent être soutenues pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves. Avec pour ambition que le football féminin obtienne la reconnaissance qu’il mérite.

L’auto-«dépistage» des joueuses est donc pris en compte dans l’entraînement. Et dans la composition de l’équipe? L’entraîneuse Kim Kulig: «Quand je sais qu’une joueuse a ses règles, je fais plus particulièrement attention à elle et j’essaie de gérer l’effort qui lui est demandé. Mais cela n’a aucune influence sur la composition de l’équipe.»

D’autant que le cycle menstruel n’est qu’une partie de la vulnérabilité des femmes face aux blessures du genou. Autre élément essentiel: en raison du positionnement du bassin chez la femme, la propension aux jambes en X est plus élevée que chez l’homme. Les genoux sont soumis à une charge supérieure et ont tendance à ployer plus facilement. C’est un phénomène biologique auquel on ne peut rien changer, quelle que soit la phase du cycle féminin. Avec le projet BOP, l’Association Suisse de Football entend améliorer la prévention des blessures. À ces fins, Mélanie Pauli, responsable du projet et coach de fitness, est en contact étroit avec les clubs.

La préparatrice physique Valentina Mühlebach souligne cependant qu’il ne faut pas appréhender le cycle d’un seul point de vue négatif, pas plus dans le sport que dans la vie de femme: «La phase qui précède l’ovulation est très propice et on peut alors en demander plus à une joueuse. Et puis en définitive, le cycle fait tout simplement partie de nous. D’une manière ou d’une autre, nous sommes toujours prêtes à ‹performer›.»

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Cet article a été réalisé par Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière journalistique et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

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