Douloureuse la coloscopie? Faux!
11 idées reçues sur le cancer du côlon

Beaucoup sursautent lorsqu’ils entendent le mot coloscopie. Faut-il vraiment en avoir peur? Et quelles sont les affirmations vraies concernant le cancer du côlon? Natalie Kuchen, chirurgienne et spécialiste de l’intestin chez Hirslanden, nous éclaire à ce sujet.
Publié: 31.03.2023 à 00:01 heures
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Dernière mise à jour: 30.03.2023 à 13:25 heures
Article rémunéré, présenté par Hirslanden
La doctoresse Natalie Kuchen est spécialiste en chirurgie viscérale et en chirurgie oncologique à la clinique Hirslanden.
Photo: Hirslanden

1. Le cancer du côlon touche surtout les femmes

«Ce n’est pas exact», explique Natalie Kuchen, spécialisée entre autres dans les interventions complexes sur les tumeurs intestinales au centre chirurgical de Zurich. «Le cancer du côlon touche les hommes à environ 55% et les femmes à 45%. On recense environ 4500 nouveaux cas par an en Suisse.» Cela signifie que 2500 cas touchent des hommes et 2000 des femmes. Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent chez les deux sexes. Les hommes sont principalement touchés par le cancer de la prostate (7100 cas) et le cancer du poumon (2800 cas). Les femmes quant à elles restent plus vulnérables au cancer du sein (6500 cas) et du poumon (2000).

2. Une mauvaise alimentation favorise le développement du cancer du côlon

«Chaque personne qui ne mange pas bien ne développera pas automatiquement un cancer du côlon», souligne Natalie Kuchen. Mais «il existe des facteurs de risque liés à l’alimentation qui peuvent avoir une influence. Il est toutefois possible de les influencer soi-même et de réduire ainsi le risque.» La consommation de viande rouge et de viande transformée, comme la charcuterie, peut par exemple être problématique. «Veillez à ne pas en manger tous les jours et à varier en consommant du poulet et du poisson», conseille l’experte.

Consommer peu de fibres augmente le risque de cancer du côlon. «Il faut donc adopter une alimentation équilibrée et variée.» La prudence est également de mise avec l’alcool. «Évitez de consommer chaque jour de l’alcool. De petites quantités de vin (2 à 3 dl par jour) augmentent déjà le risque de cancer du côlon.» Mais même en faisant tout comme il faut, il n’existe aucune garantie: «Il est possible de développer un cancer du côlon même en suivant toutes les règles et en s’alimentant sainement», indique la professionnelle.

Pour apprendre à mieux adapter son alimentation à ses besoins, il peut être utile de faire analyser son alimentation et son métabolisme afin d’établir un régime alimentaire personnel. Pour les personnes qui ont des problèmes alimentaires en raison d’une maladie, d’une opération ou de circonstances particulières, il existe des possibilités de thérapies de l’alimentation.

3. On ne peut rien faire contre le cancer de l’intestin

La réponse est oui et non. «On ne peut effectivement rien faire contre certains facteurs qui favorisent le cancer du côlon. Contre l’âge, par exemple», explique Natalie Kuchen. Le risque de cancer de l’intestin augmente de manière naturelle à partir de 50 ans et continue de progresser avec l’âge. «Il n’est pas non plus possible d’agir sur les prédispositions génétiques ou les maladies chroniques de l’intestin telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, qui favorisent elles aussi ce cancer», indique l’experte.

Cependant, comme indiqué précédemment, il est possible de contrôler son alimentation. «Il est important d’avoir un poids normal et de pratiquer une activité physique régulière», souligne Natalie Kuchen. En effet, la graisse abdominale et le manque d’activité physique sont considérés comme des facteurs de risque pour le cancer du côlon. L’exercice physique et boire suffisamment d’eau contribuent par ailleurs à lutter contre la constipation.

Des questions sur le cancer (du côlon)?

Si vous n’êtes pas sûr(e) d’avoir besoin d’un dépistage ou d'un conseil médical quelconque, vous pouvez contacter la Hirslanden Healthline. Vous obtiendrez également des réponses à vos questions dans le chat de l’application Hirslanden (en allemand ou en anglais). De même, les centres du cancer du colôn Hirslanden sont toujours à votre disposition.

Si vous n’êtes pas sûr(e) d’avoir besoin d’un dépistage ou d'un conseil médical quelconque, vous pouvez contacter la Hirslanden Healthline. Vous obtiendrez également des réponses à vos questions dans le chat de l’application Hirslanden (en allemand ou en anglais). De même, les centres du cancer du colôn Hirslanden sont toujours à votre disposition.

4. La coloscopie est le seul moyen de prévention

«Faux», explique Natalie Kuchen. «Outre la coloscopie, le test de recherche de sang dans les selles est encore une méthode de dépistage bien établie.» Il est recommandé de le faire tous les deux ans à partir de 50 ans. Si du sang est détecté dans l’échantillon de selles, il est impératif de réaliser une coloscopie. Ses avantages: «Elle permet de détecter plus tôt les lésions précancéreuses, qui ne saignent généralement pas. Et elles peuvent être retirées en même temps. La coloscopie est donc à la fois diagnostic et thérapie.» Si la coloscopie ne révèle rien, il n’est pas nécessaire de la renouveler avant dix ans. «Si des lésions précancéreuses sont détectées, il faut refaire une coloscopie au bout de trois à cinq ans.»

5. Une coloscopie est douloureuse

«C’est faux!», affirme Natalie Kuchen. Cette rumeur est tenace, car autrefois, la coloscopie était souvent effectuée sans médicaments anesthésiants. «Cela devait être désagréable, car on sentait le petit tube introduit par l’anus.» Aujourd’hui, les patients reçoivent généralement un somnifère ou un sédatif léger et ne remarquent donc pratiquement rien de la coloscopie. «Et le tout sans douleurs. Inutile donc d’en avoir peur», explique Natalie Kuchen. Pour celles et ceux qui doutent encore: l’ancien gardien de buts de l’équipe nationale de football Pascal Zuberbühler (52 ans) s’est lui-même déjà prêté à cet examen et s’exprime à ce sujet dans une interview.

6. Les coloscopies sont fiables

«Oui, la coloscopie est le meilleur et le plus précis des examens de dépistage du cancer du côlon», explique Natalie Kuchen. Il est toutefois important que les patients respectent scrupuleusement les instructions de préparation. «Pour identifier des lésions précancéreuses, l’intestin doit être vide. En présence d’impuretés, il est possible que les polypes ne soient pas visibles.» Il est donc important de prendre sérieusement la solution buvable à effet laxatif administrée avant la coloscopie et de ne plus rien manger. «Dans le cas contraire, il sera nécessaire de revenir», indique Natalie Kuchen. L’intestin est propre quand seule de l’eau en sort. La coloscopie permet d’examiner le gros intestin et la partie la plus basse de l’intestin grêle. Les tumeurs du côlon sont de loin les plus fréquentes, celles de l’intestin grêle plus rares.

Notre système digestif est comme un tuyau: ce qui entre par la bouche finit dans l’estomac via l’œsophage (première cavité sous la poitrine). Ensuite, le bol alimentaire arrive dans l’intestin (ondulé), où l’organisme prélève toutes les substances utiles. Tout ce qui n’est pas exploitable est éliminé.
Photo: Getty Images

7. Il faut pratiquer un dépistage à partir de 50 ans

Comme indiqué plus haut: l’âge est un facteur de risque. «C’est pourquoi il est recommandé de faire une coloscopie à partir de 50 ans», explique Natalie Kuchen. Cependant, certaines personnes devraient se faire examiner plus tôt. «Par exemple, il est recommandé à quelqu’un dont le père a eu un cancer du côlon à 52 ans, se faire examiner dès l’âge de 42 ans», conseille le médecin. La règle des 10 ans s’applique aux parents du premier degré. Les personnes souffrant de maladies intestinales chroniques devraient se faire suivre de plus près afin de ne pas passer à côté d’un cancer.

8. Les polypes dans l’intestin sont dangereux

«Oui et non», selon Natalie Kuchen. «Les polypes, également appelés adénomes, sont des lésions précancéreuses. Mais il peut s’écouler de nombreuses années avant qu’elles ne se transforment en cancer du côlon. Néanmoins, ils sont retirés par précaution lorsqu’ils sont découverts au cours d’une coloscopie. Il peut également arriver que les polypes deviennent si gros qu’il faille les opérer. «Si les polypes sont bénins, ils n’ont aucun impact sur la santé. Il est toutefois nécessaire de refaire une coloscopie plus tôt que les autres pour se faire dépister.» Il existe par ailleurs des maladies génétiques qui entraînent l’apparition de centaines de polypes dans le côlon et donc un risque beaucoup plus élevé de cancer du côlon.

9. On ne remarque pas soi-même que l’on souffre d’un cancer du côlon

«C’est exact: de nombreux cancers ne sont détectés que lorsque la tumeur est déjà à un stade avancé, indique Natalie Kuchen. Dans le cas du cancer du côlon, un ou plusieurs des symptômes suivants devraient éveiller l’attention: des selles sanguinolentes, noires, irrégulières, glaireuses ou filiformes, les envies fréquences d’aller à la selle, les douleurs au ventre, une perte de poids non souhaitée et la fièvre. «La présence de sang dans les selles peut également être due à des hémorroïdes.» L’idéal est de ne pas attendre d’avoir des symptômes, mais de faire les examens préventifs – comme la coloscopie – à partir de 50 ans.

10. Le cancer du côlon est incurable

«C’est faux», dit Natalie Kuchen. «Le cancer du côlon est très souvent opéré, le plus souvent avec espoir de guérison. Nous enregistrons d’ailleurs de nombreux succès.» Si le cancer est limité à l’intestin, l’opération est souvent déjà synonyme de guérison. S’il s’est développé à travers les couches de la paroi intestinale et a formé des métastases dans les ganglions lymphatiques, ceux-ci sont également enlevés et une chimiothérapie est nécessaire en plus de l’opération. Même dans ce cas, les chances de guérison sont bonnes. Si le cancer atteint le foie ou les poumons via le sang et y développe des métastases, la situation est plus compliquée. Les chances de guérison sont réduites en fonction du nombre de métastases et de leur localisation. «Si les métastases peuvent être enlevées, une guérison est possible même à un stade avancé de la tumeur», souligne l’experte.

En savoir plus sur les différentes possibilités de traitement du cancer.

11. Le cancer du côlon est opéré par un robot

«C’est faux. Nous opérons en effet en partie avec un robot, mais celui-ci est piloté par la chirurgienne ou le chirurgien. Le robot n’opère donc pas de manière autonome», corrige Natalie Kuchen. Le modèle utilisé par le groupe Hirslanden est le Da Vinci Xi. Il dispose de quatre bras commandés par une console. «Le bras robotisé peut bouger avec plus de flexibilité qu’un poignet humain. Il permet ainsi de travailler de manière précise et non agressive. Et la vision est meilleure – agrandie et en 3D», souligne Natalie Kuchen. Le Da Vinci Xi est particulièrement utile dans le cas du cancer du rectum, qui se trouve loin dans le bassin. L’espace y est très limité. Et comme le robot dispose d’instruments inclinables, il est possible d’opérer plus facilement qu’avec les méthodes traditionnelles», poursuit Natalie Kuchen. Le robot Da Vinci Xi est également utilisé en urologie et en cardiologie, notamment pour des opérations au niveau de la prostate et des interventions sur les valves cardiaques.

Données sur l’intestin
  • L’intestin est comparable à un tuyau ou une route sinueuse et peut mesurer jusqu’à huit mètres de long. Il est donc notre organe le plus long.

  • Nous avons des cellules nerveuses dans le cerveau, mais également dans l’intestin. Ce système neurovégétatif est à l’origine de l’intuition (qui vient bel et bien du ventre). Le cœur possède lui aussi des cellules nerveuses. Nous disposons donc aussi d’une sorte d’intelligence cardiaque.

  • L’intestin est une partie importante du système immunitaire. Il est colonisé par jusqu’à 100 billions de bactéries. Si cette flore intestinale est saine, elle peut se défendre efficacement contre les agents pathogènes. Les antibiotiques et une alimentation déséquilibrée peuvent toutefois affaiblir la flore intestinale.
  • L’intestin est comparable à un tuyau ou une route sinueuse et peut mesurer jusqu’à huit mètres de long. Il est donc notre organe le plus long.

  • Nous avons des cellules nerveuses dans le cerveau, mais également dans l’intestin. Ce système neurovégétatif est à l’origine de l’intuition (qui vient bel et bien du ventre). Le cœur possède lui aussi des cellules nerveuses. Nous disposons donc aussi d’une sorte d’intelligence cardiaque.

  • L’intestin est une partie importante du système immunitaire. Il est colonisé par jusqu’à 100 billions de bactéries. Si cette flore intestinale est saine, elle peut se défendre efficacement contre les agents pathogènes. Les antibiotiques et une alimentation déséquilibrée peuvent toutefois affaiblir la flore intestinale.
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Cet article a été réalisé par Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière journalistique et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

Contact : E-mail à Brand Studio

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