Enquête sur les menstruations: l’avis d’un médecin-chef en gynécologie
«En 2023, aucune femme ne devrait plus avoir à supporter des douleurs importantes»

La dernière enquête du Groupe Mutuel sur les menstruations montre que de nombreuses femmes souffrent de troubles importants. Une sur deux prend des médicaments et plus de la moitié évitent certaines activités pendant les règles.
Publié: 06.06.2023 à 00:01 heures
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Dernière mise à jour: 06.06.2023 à 11:55 heures
Article rémunéré, présenté par Groupe Mutuel
Photo: Getty Images

«Pour de nombreuses femmes, les règles sont associées à des symptômes tels que des crampes et des douleurs dans le bas-ventre. Une nouvelle enquête représentative du Groupe Mutuel révèle que toutes les femmes interrogées ont indiqué en moyenne un niveau de 5,16 sur une échelle allant de 1 (aucune douleur) à 10 (douleur extrême). L’intensité des douleurs est sensiblement plus élevée chez les moins de 35 ans: une sur quatre a indiqué un niveau de 8 ou plus. «Ce chiffre montre que les douleurs menstruelles sont un sujet important. Ces symptômes ont été trop longtemps négligés», explique le professeur Michael Mueller, médecin-chef en gynécologie et oncologie gynécologique à la clinique universitaire de gynécologie et obstétrique de Berne.

L’endométriose, cause fréquente des douleurs

Les douleurs dans le bas-ventre ne sont pas une fatalité. «En cas de fortes douleurs, il est possible qu’il s’agisse d’une endométriose», explique le professeur Mueller. L’endométriose est la formation pathologique de la muqueuse utérine hors de la cavité utérine, dans la région pelvienne. «Les autres symptômes concernent des douleurs chroniques dans le bas-ventre, des douleurs lors de la miction ou de la défécation, des maux de dos et des douleurs lors des rapports sexuels.» En Suisse, on estime qu’une femme sur dix est touchée par l’endométriose. «Les femmes ayant indiqué un niveau de 8 ou plus devraient en parler à leur gynécologue.»

La dysménorrhée primaire peut elle aussi être à l’origine de fortes douleurs pendant les règles. Il s’agit de douleurs liées aux saignements menstruels dont l’origine ne peut être entièrement expliquée par une cause organique. «En raison d’un trouble hormonal, l’utérus se contracte sans cesse, ce qui peut être très douloureux.» Les jeunes femmes sont plus particulièrement concernées.

Engagé pour la santé des femmes

La santé des femmes reste un domaine encore peu étudié. En effet, seuls 4% des fonds de recherche dans le monde sont consacrés à des thèmes touchant la santé des femmes. Le Groupe Mutuel a fait de la santé des femmes l’une de ses priorités en matière de prévention. En collaboration avec l’EPFL Innovation Park, il a créé en 2021 l'accélérateur de start-ups Tech4Eva qui soutient les jeunes entreprises proposant des solutions innovantes dans le domaine de la santé des femmes. La troisième phase, actuellement en cours, soutient pendant neuf mois 21 start-ups qui travaillent sur des thèmes divers tels que le cancer du sein, la grossesse ou la ménopause.

La santé des femmes reste un domaine encore peu étudié. En effet, seuls 4% des fonds de recherche dans le monde sont consacrés à des thèmes touchant la santé des femmes. Le Groupe Mutuel a fait de la santé des femmes l’une de ses priorités en matière de prévention. En collaboration avec l’EPFL Innovation Park, il a créé en 2021 l'accélérateur de start-ups Tech4Eva qui soutient les jeunes entreprises proposant des solutions innovantes dans le domaine de la santé des femmes. La troisième phase, actuellement en cours, soutient pendant neuf mois 21 start-ups qui travaillent sur des thèmes divers tels que le cancer du sein, la grossesse ou la ménopause.

Plus de la moitié prennent des médicaments

Plus d’une femme sur deux indique prendre des médicaments au moins occasionnellement. Les plus jeunes en consomment plus souvent. «Pour moi, il est très important de traiter les douleurs menstruelles et de prendre des mesures pour les soulager», souligne le professeur Mueller. C’est le seul moyen de lutter contre les douleurs chroniques. «Celles-ci peuvent s’aggraver avec le temps. Il est important d’agir aussi tôt que possible.»

La pilule est souvent prescrite aux jeunes femmes qui souffrent de douleurs menstruelles. «Cette dernière contribue à stabiliser le déséquilibre hormonal.» Ce qui peut par conséquent avoir un effet positif sur la douleur. «En 2023, aucune femme ne devrait plus avoir à supporter des douleurs importantes.»

Poisson, yoga et acupuncture

De manière générale, il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes et pauvre en produits transformés et en viande. Le professeur Michael Mueller conseille de consommer du poisson pendant les règles. «Les acides gras oméga-3 contenus dans le poisson peuvent freiner la production des hormones de la douleur.»

Globalement, les femmes indiquent être modérément limitées dans leurs activités quotidiennes pendant leurs règles. Quelque 20% d’entre elles se sentent néanmoins très entravées. 60% des femmes évitent certaines activités, là encore en particulier les jeunes femmes. Une femme sur deux évite la natation et les rapports sexuels pendant ses règles et une sur trois renonce au sport. «Pourtant, le sport contribuerait à atténuer les douleurs», explique le médecin-chef en gynécologie. «Celles qui ne pratiquent pas de sport devraient toutefois commencer en dehors de leurs règles, puis augmenter progressivement.» Le sport, mais également les thérapies comportementales, le yoga, les massages, l’acupuncture et la physiothérapie peuvent s’avérer utiles. Arrêter de fumer est un facteur important. «Les fumeuses souffrent plus fréquemment de règles douloureuses.»

Bien que la moitié des êtres humains ait des règles pendant environ quatre décennies, les menstruations ont longtemps été un sujet tabou. Les choses ont heureusement évolué et 86% des femmes n’éprouvent pas de gêne à parler de leurs règles. Une évolution très positive, selon le professeur Michael Mueller. «Les règles sont quelque chose de naturel et doivent être appréhendées comme telles.»

Oublier Internet

La dernière enquête du Groupe Mutuel montre qu’il est important que les femmes parlent de leurs douleurs. Qu’elles ne doivent pas les accepter sans rien dire, car il est possible d’y remédier. «Les solutions sont toutefois très individuelles et varient d’une femme à l’autre.» Dans certains cas, plusieurs essais sont nécessaires pour trouver le bon remède. Les gynécologues peuvent conseiller et aider.

Quatre femmes sur cinq consultent leur gynécologue à ce sujet. «C’est le seul endroit où l’on peut parler de tout», confirme le professeur Michael Mueller. La deuxième source d’information est Internet. «C’est un problème selon moi. Un grand nombre de fausses informations circulent et peuvent faire peur aux femmes de manière injustifiée.»

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Cet article a été réalisé par Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière journalistique et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

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