Un superfilm aux écopouvoirs
Swiss équipe ses avions d’une «peau de requin»

Swiss mise gros sur les nouvelles technologies pour améliorer le bilan écologique de ses voyages. Le film adhésif novateur AeroSHARK, imitant la peau du requin, constitue l’une des solutions adoptées sur les vols long-courriers.
Publié: 24.04.2023 à 00:01 heures
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Dernière mise à jour: 21.04.2023 à 12:13 heures
Article rémunéré, présenté par Swiss
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14 octobre 2022, 13 h 39: le vol LX 064 de Swiss à destination de Miami décolle de l’aéroport international de Zurich. Une douce journée automnale qui fera date dans le développement durable de l’aéronautique comme premier vol de passagers au monde doté de la technologie de surface AeroSHARK pour réduire la consommation de carburant et les émissions de CO₂.

Cette nouvelle technologie doit équiper à l’avenir les douze Boeing 777-300ER de la flotte Swiss. La compagnie aérienne complète ainsi un vaste ensemble de mesures de développement durable. Ses objectifs sont ambitieux: la compagnie suisse entend réduire de moitié ses émissions de CO₂ nettes jusqu’en 2030 par rapport aux valeurs enregistrées en 2019, et souhaite atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour y parvenir, elle est convaincue que les petites économies comptent autant que les grandes.

Swiss équipe ses avions d’une «peau de requin»
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Un superfilm aux écopouvoirs:Swiss équipe ses avions d’une «peau de requin»

Moins de traînée, plus de portance

Comment le revêtement AeroSHARK fonctionne-t-il exactement? Concrètement, il s’agit d’un film adhésif développé par Lufthansa Technik et le groupe chimique BASF. Son argument: le revêtement imite la peau du requin pour réduire la résistance au frottement dans l’air de manière significative. Ce miracle de la nature s’explique par «la structure superficielle de la peau du requin, qui lui permet de se déplacer rapidement et efficacement dans l’eau», indique Patrick Scherrer, Head of Continuing Airworthiness Engineering chez Swiss.

Le secret de cette structure si particulière est lié à ses petites écailles (appelées «riblets») dont la longueur ne dépasse pas 50 µm (micromètres), soit tout juste le diamètre d’un cheveu humain. «Les riblets ont un effet double chez les requins», poursuit P. Scherrer. «D’une part, ils réduisent la résistance aux turbulences dans l’eau, d’autre part, ils produisent un effet de poussée.»

Des vols plus durables avec Swiss

Pour rendre leur voyage plus durable, les passagers Swiss disposent de plusieurs options:

  • Ils peuvent par exemple réserver le «Green Tarif», qui prévoit une réduction de 20% des émissions de CO2 grâce à l’utilisation de SAF ainsi que la compensation des 80% restants par une contribution à d’importants projets de protection du climat.

  • Avant de valider la réservation sur www.swiss.com, les client-es peuvent choisir de compenser les émissions de CO₂ de leur vol par le recours au SAF et/ou le soutien à des projets de compensation.

  • Sur les vols long-courriers, ces offres sont même disponibles pendant le trajet.

  • Quant aux membres Miles & More, ils peuvent utiliser leurs Miles de prime pour soutenir des projets de protection du climat via l’application Miles & More.

Pour rendre leur voyage plus durable, les passagers Swiss disposent de plusieurs options:

  • Ils peuvent par exemple réserver le «Green Tarif», qui prévoit une réduction de 20% des émissions de CO2 grâce à l’utilisation de SAF ainsi que la compensation des 80% restants par une contribution à d’importants projets de protection du climat.

  • Avant de valider la réservation sur www.swiss.com, les client-es peuvent choisir de compenser les émissions de CO₂ de leur vol par le recours au SAF et/ou le soutien à des projets de compensation.

  • Sur les vols long-courriers, ces offres sont même disponibles pendant le trajet.

  • Quant aux membres Miles & More, ils peuvent utiliser leurs Miles de prime pour soutenir des projets de protection du climat via l’application Miles & More.

Ces deux effets sont facilement transposables du milieu aquatique au milieu aérien. Cette innovation est le fruit d’une longue phase de développement, nous confie l’expert. «Depuis le milieu des années 1980, les constructeurs aéronautiques et compagnies aériennes mènent des études et essais visant à développer des revêtements imitant la peau des requins. Toutefois, les exigences techniques applicables au matériau de revêtement sont telles qu’il a fallu attendre longtemps jusqu’à ce que le film développé soit apte à la production en série.»

Film adhésif appliqué à la main

Dans un premier temps, les réflexions ont porté sur les propriétés biologiques de la peau des requins. Ensuite, ses qualités physiques ont fait l’objet d’études détaillées afin de clarifier la question de ses propriétés hydrodynamiques. Enfin, l’apport des sciences des matériaux a permis de développer le matériau parfaitement adapté à l’application visée. «Au lieu d’un revêtement, il serait tout à fait envisageable de fraiser la structure en écailles au laser directement sur la surface du fuselage», avance Patrick Scherrer. «Pourtant, en l’état actuel, le revêtement adhésif est plus simple à mettre en œuvre.»

En l’occurrence, on peut véritablement parler d’un «superfilm», dans la mesure où la technologie AeroSHARK doit résister à des conditions extrêmes, notamment des variations de température maximales: en plein été, l’avion décolle à plus de 40 °C au sol tandis que la température régnant au niveau de la hauteur de vol s’élève à moins 60 °C. De plus, d’infimes particules d’air s’abattent contre le matériau en permanence et érodent sa surface au fil des ans. Enfin, la lumière du soleil et ses puissants rayons UV peuvent, selon les circonstances, entraîner la coloration du film transparent.

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«La structure superficielle de sa peau le permet au requin, de se déplacer rapidement et efficacement dans l’eau.»
Patrick Scherrer, Head of Continuing Airworthiness Engineering chez Swiss
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AeroSHARK est appliqué sur la surface du fuselage et des nacelles moteur. Il faut compter au total 950 m² de revêtement par avion, soit la superficie de six terrains de volleyball, le covering s’effectuant entièrement à la main. «Il s’agit d’une procédure très laborieuse nécessitant 1000 heures de main-d’œuvre par avion», précise Patrick Scherrer. «L’avion est immobilisé pour une semaine complète.» Dix Boeing 777-300ER sur douze ont déjà été recouverts et, selon les plans actuels, les travaux de covering AeroSHARK devraient être terminés d’ici l’été.

Idéal pour les long-courriers

Pour cette mesure visant à améliorer son bilan carbone, Swiss doit débourser plusieurs millions. Mais cet investissement sera vite rentabilisé: avec AeroSHARK, la compagnie pourra économiser 4800 tonnes de kérosène par an, soit 15 200 tonnes de CO₂ rejetées en moins dans l’atmosphère. Et Patrick Scherrer d’ajouter: «Cela correspond à près de 87 vols de Zurich à Mumbai.»

Est-il prévu d’étendre ce modèle de réussite à d’autres modèles de la flotte? «Nous nous concentrons d’abord sur les avions long-courriers car l’effet riblet est particulièrement efficace sur les très longs vols en altitude», conclut Scherrer. Il est donc envisageable d’appliquer cette technologie à la flotte d’Airbus A330-300, également affectée aux vols long-courriers.

AeroSHARK est un modèle pionnier qui ne laisse pas la concurrence indifférente: Lufthansa Technik et Swiss ont déjà reçu les premières demandes d’autres compagnies aériennes. Rien d’étonnant à cela: si la flotte Swiss est déjà l’une des plus modernes et plus écoénergétiques d’Europe, avec le film adhésif AeroSHARK, elle gagne encore en efficacité!

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Cet article a été réalisé par Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière journalistique et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

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