L’événement TV du mois d'octobre sur Canal +
L'univers impitoyable du hip hop et de la banlieue

Trépidante et riche en rebondissements, la deuxième saison de Validé met en scène la percée d’une jeune femme qui se lance dans une carrière de rappeuse, avec un parcours semé d’embûches. Un véritable chef d'œuvre signé Franck Gastambide. Nous, on valide.
Publié: 07.10.2021 à 23:36 heures
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Dernière mise à jour: 13.10.2021 à 14:38 heures
Article rémunéré, payé par Canal+

Souvenez-vous: la fin tragique de la Saison 1 de Validé avait laissé un goût amer. Mais Franck Gastambide (Lisez son interview ci-dessous), réalisateur de talent, ne pouvait laisser les fans de la série dans une attente insoutenable. Ainsi, le cinéaste n’a pas chômé au cours des derniers mois. Le résultat? La saison 2 de Validé «déchire grave» et «fait le buzz»! À binge-watcher sur Canal+ dès le 11 octobre.

L’intrigue de cette série-phénomène se déroule un an après l’assassinat de Clément, alias Apash. On retrouve ses deux acolytes, William (Saïdou Camara) et Brahim (Brahim Bouhlel), qui ont décidé de monter un label en hommage à leur camarade disparu. Pour se faire connaître, ils choisissent de miser sur une jeune rappeuse, Sara alias Lalpha, interprétée par Laetitia Kerfa. C’est autour de son personnage que s’articule toute l’intrigue.

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«Le rap, c’est que des emmerdes». C’est ce que répond Sara quand William la sollicite pour un enregistrement. Bon, il est vrai qu’entre son statut de mère célibataire vivant dans une cité et son boulot de vendeuse en magasin de sport, la vie de la jeune femme n’est pas une sinécure et ne fait pas rêver. Personnage aux allures d’anti-héroïne, Sara se demande pourquoi en rajouter une couche en se lançant dans un milieu connu pour sa misogynie? Voici donc le postulat de départ.

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Sara finit toutefois par se laisser persuader et accepte de relever le défi. Un choix courageux qui marque le point de départ d’un voyage initiatique au cours duquel les «emmerdes» ne vont pas manquer. Rodée aux coups durs, Sara se fait sa place dans la scène du rap mais s’impose aussi en tant que femme et mère. La tête haute, elle ne fuit plus les démons du passé et apprend à se battre tout en affrontant ses bourreaux. Tel un phénix qui renaît de ses cendres, l’ancienne anti-héroïne devient une héroïne. Résiliente et philosophe, la rappeuse se rend à l’évidence : «Rap ou pas rap, des emmerdes il y en aura toujours», clame-t-elle.

Libérée des fardeaux du passé, Sara s’apprête à atteindre le zénith de sa carrière. Saura-t-elle gérer la pression, les challenges et les ennemis qui inévitablement feront surface? Connaîtra-t-elle le même destin funeste qu’Apash? Réponse à partir du 11 octobre sur Canal+.

5 questions à Franck Gastambide lors de l’avant-première de la deuxième saison à Genève

Pourquoi une série sur la culture hip-hop ?
Première musique de France, le rap reste ma culture, c’est la musique que j’écoute depuis toujours. La France manquait de séries qui traitent de cet univers. Au cours de ma carrière artistique, j’ai eu l’occasion de côtoyer des rappeurs et des beatmakers pour composer les bandes originales de mes films. Biberonné à l’univers hip-hop, j’ai constaté que cet environnement est propice aux intrigues et aux guerres d’ego en tous genres. Un réservoir d’idées plutôt vaste pour écrire un scénario à rebondissements!

Comment décririez-vous l’état d’esprit de la banlieue ?
Ma banlieue, c’est la Seine et Marne : le 77. Une zone grise coincée entre Paris et la Province. On y a des codes vestimentaires notamment, bien différents des autres univers. Souvent, le chemin est plus long et tortueux pour accéder à des métiers intéressants quand on vient de la banlieue. Les gens qui gravitaient autrefois autour de moi travaillent aujourd’hui à la Poste, à la mairie ou dans un centre commercial.

En faisant le choix d'une série axée sur le rap, est-ce que vous ne risquiez pas de limiter le public cible ?
L’une des plus grandes fiertés d’une série comme Validé, c’est qu’elle va bien au-delà de la cible première. Effectivement, quand j’ai créé la série, je me suis dit que ça allait toucher davantage un public concerné par la culture hip-hop et par la musique urbaine. Le phénomène de société a toutefois dépassé toutes les attentes. Pendant le premier confinement, tout le monde parlait de Validé saison 1. Même Emmanuel Macron a cité la série lorsqu’il a fait la promotion du pass culture ! Le parcours du personnage principal, hors du commun, explique ce succès. Inutile d’être fan de hip hop pour kiffer la série. Ma fierté est d’avoir pu éviter l’écueil classique de la série qu’on consomme avant de l‘oublier aussi sec.

Dans Validé saison 2, c’est une femme qui est au coeur de l’intrigue. Pourquoi ce choix ?
En écrivant la saison 2, je n’ai pas cherché à être féministe. Pas du tout. Mon objectif, c’était de dépeindre des parcours hors du commun, des trajectoires extraordinaires. Après la saison 1 où je racontais l’ascension d’un jeune mec dans le rap, je me suis demandé : qu’est-ce que je pourrais raconter d’intéressant pour la deuxième saison ? L’itinéraire des femmes dans le rap n’est jamais ordinaire. Elles sont peu nombreuses et leur parcours est semé d’embûches.

Le rap a-t-il une part de misogynie, qui pourrait expliquer qu’elles ne percent pas, ou moins?
Le milieu du rap n’est pas plus misogyne que celui du rock. Mais il ne faut pas se leurrer : il est plus dur d’intéresser le public quand on est une fille. C’est la réalité des chiffres. Il y a une exception : c’est Diam’s. Elle a réussi à vendre plus d’albums que bien des hommes. La preuve que les femmes méritent leur place dans ce milieu.

Pourquoi une série sur la culture hip-hop ?
Première musique de France, le rap reste ma culture, c’est la musique que j’écoute depuis toujours. La France manquait de séries qui traitent de cet univers. Au cours de ma carrière artistique, j’ai eu l’occasion de côtoyer des rappeurs et des beatmakers pour composer les bandes originales de mes films. Biberonné à l’univers hip-hop, j’ai constaté que cet environnement est propice aux intrigues et aux guerres d’ego en tous genres. Un réservoir d’idées plutôt vaste pour écrire un scénario à rebondissements!

Comment décririez-vous l’état d’esprit de la banlieue ?
Ma banlieue, c’est la Seine et Marne : le 77. Une zone grise coincée entre Paris et la Province. On y a des codes vestimentaires notamment, bien différents des autres univers. Souvent, le chemin est plus long et tortueux pour accéder à des métiers intéressants quand on vient de la banlieue. Les gens qui gravitaient autrefois autour de moi travaillent aujourd’hui à la Poste, à la mairie ou dans un centre commercial.

En faisant le choix d'une série axée sur le rap, est-ce que vous ne risquiez pas de limiter le public cible ?
L’une des plus grandes fiertés d’une série comme Validé, c’est qu’elle va bien au-delà de la cible première. Effectivement, quand j’ai créé la série, je me suis dit que ça allait toucher davantage un public concerné par la culture hip-hop et par la musique urbaine. Le phénomène de société a toutefois dépassé toutes les attentes. Pendant le premier confinement, tout le monde parlait de Validé saison 1. Même Emmanuel Macron a cité la série lorsqu’il a fait la promotion du pass culture ! Le parcours du personnage principal, hors du commun, explique ce succès. Inutile d’être fan de hip hop pour kiffer la série. Ma fierté est d’avoir pu éviter l’écueil classique de la série qu’on consomme avant de l‘oublier aussi sec.

Dans Validé saison 2, c’est une femme qui est au coeur de l’intrigue. Pourquoi ce choix ?
En écrivant la saison 2, je n’ai pas cherché à être féministe. Pas du tout. Mon objectif, c’était de dépeindre des parcours hors du commun, des trajectoires extraordinaires. Après la saison 1 où je racontais l’ascension d’un jeune mec dans le rap, je me suis demandé : qu’est-ce que je pourrais raconter d’intéressant pour la deuxième saison ? L’itinéraire des femmes dans le rap n’est jamais ordinaire. Elles sont peu nombreuses et leur parcours est semé d’embûches.

Le rap a-t-il une part de misogynie, qui pourrait expliquer qu’elles ne percent pas, ou moins?
Le milieu du rap n’est pas plus misogyne que celui du rock. Mais il ne faut pas se leurrer : il est plus dur d’intéresser le public quand on est une fille. C’est la réalité des chiffres. Il y a une exception : c’est Diam’s. Elle a réussi à vendre plus d’albums que bien des hommes. La preuve que les femmes méritent leur place dans ce milieu.

Radiographie d’une société mise au ban
À l’instar de ses cousines transalpines Gomorrah et Suburra, les deux saisons de Validé rejoignent le club des séries qui font plonger le spectateur dans l’univers impitoyable, parfois sordide, des banlieues des grandes métropoles européennes. Franck Gastambide dépeint avec maestria ces zones de non droit en dévoilant les codes, les langages et les rituels d’une société marginale à laquelle bien des téléspectateurs n’ont pas accès. Contrairement à Gomorrah ou à Suburra, marquées par une violence incessante, la culture hip-hop et sa musique apportent ici une touche de gaieté et adoucissent les scènes souvent dures qui rythment les épisodes de la série. Une nouvelle pépite du petit écran, à ne manquer sous aucun prétexte, à partir du 11 octobre sur Canal +

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Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.

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