Trafic ferroviaire paralysé en Suisse romande
«Pas de chance, maladresse ou erreur humaine?»

On sait qu'un câble sectionné sur un chantier est à l'origine des perturbations survenues jeudi matin sur le réseau ferroviaire en Suisse romande. En revanche, les causes de cet accident restent floues...
Publié: 09.11.2023 à 12:05 heures
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Dernière mise à jour: 09.11.2023 à 14:57 heures

La nouvelle panne majeure qui a paralysé le trafic ferroviaire lémanique jeudi matin est due à des travaux de forage qui ont touché et endommagé huit gros câbles en gare de Renens, a indiqué le directeur régional des CFF pour la Suisse romande David Fattebert. Une enquête interne doit déterminer les raisons de ce gros incident.

«Pas de chance, maladresse, erreur humaine, plans de chantier erronés? Nous allons devoir investiguer», a affirmé David Fattebert devant les médias sur le quai numéro 1 de la gare de Lausanne. «Mais ce genre d'incident arrive, nous n'y pouvons rien», a-t-il ajouté.

Ces travaux de génie civil ont eu lieu mercredi vers 23h30. «Les huit gros câbles contiennent chacun quelque 100 câbles intérieurs dont certains ont été rompus. Cela prend du temps pour déterminer lesquels», a expliqué le chef des CFF pour la Suisse romande.

Un câble sectionné à Renens (VD) est à l'origine de la grosse perturbation.
Photo: keystone-sda.ch

«Les travaux de réparation et de raccordement sont complexes», a-t-il relevé. Les équipes techniques travaillent d'arrache-pied. Ces câbles servent à la commande des signaux et des aiguillages de la gare. Des premiers tests de fonctionnalité sont prévus en début d'après-midi, a indiqué le responsable.

Retour à la normale vendredi matin?

Conséquences: malgré une reprise partielle du trafic, les perturbations se poursuivront jusqu'à la fin du service tard dans la soirée, selon David Fattebert. Le retour à la normalité n'est pas attendu avant tôt vendredi matin, précise-t-il.

David Fattebert s'est dit désolé pour la clientèle. «Un problème au cœur du trafic romand à Renens et tout s'écroule. Ce genre d'incident ne tombe jamais bien. Cela nous touche et nous ne sommes pas fiers de ne pas pouvoir fournir les meilleures prestations à nos clients. Je comprends leur frustration engendrée par des problèmes à répétition», a-t-il encore déclaré.

S'agissant de la coïncidence de date avec le «trou» de Tolochenaz (VD), deux ans jour pour jour, David Fattebert ne se dit aucunement superstitieux, constatant toutefois une malencontreuse «symbolique».

(ATS)

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