Vincent Maitre flashé à 97km/h en ville
Top 5 des élus qu'on n'a pas envie de croiser sur la route!

Vincent Maitre, vice-président du Centre et conseiller national genevois, est poursuivi pour un excès de vitesse à moto qu'il conteste. D'autres élus suisses ont également eu des problèmes de conduite. Florilège d'élus qui ont vécu des mésaventures sur la route.
Publié: 24.08.2024 à 13:05 heures
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Dernière mise à jour: 24.08.2024 à 13:25 heures
Lucie Fehlbaum

Vincent Maitre, vice-président du Centre et conseiller national genevois, aurait appuyé un peu trop fort sur le champignon. Il est poursuivi par le procureur général du bout du Léman pour un excès de vitesse gratiné, qu'il conteste.

Il n'est pas le seul élu qui a fauté sur la route, ou à avoir été accusé de l'avoir fait. Voici un petit florilège des histoires de conduites douteuses de nos politiciens.

Vincent Maitre conteste avoir fait vrombir sa bécane

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Roulant sur les quais de Cologny, à Genève, un soir de novembre 2023, le conseiller national du centre Vincent Maitre est flashé sur sa bécane. Selon les informations de la «Tribune de Genève», l'horloge affiche 00h10 ce soir-là quand le vice-président du Centre est flashé à 97km/h dans une zone limitée à 60km/h. Après déduction de la marge de sécurité, le dépassement est de 32km/h.

À travers la Romandie, des élus ont vécu des mésaventures sur la route, par excès de vitesse ou d'alcool.
Photo: KEYSTONE

Le procureur général genevois, Olivier Jornot, rend une ordonnance pénale en juillet dernier. Il condamne Vincent Maitre à une amende immédiate de 2100 francs et une peine pécuniaire avec sursis de 30 jours-amendes à 350 francs, indique le quotidien. 

Le député du Centre conteste. L'affaire sera jugée au Tribunal de police si le Ministère public maintient son ordonnance pénale.

Didier Castella au congrès international du fromage

Le président du Conseil d'État fribourgeois Didier Castella s'est fait pincer en octobre 2023 pour alcool au volant, avec à la clé un retrait de permis. Le magistrat libéral-radical (PLR) revenait d'un congrès international du lait et du fromage.

Beau joueur, l'élu l'a annoncé d'emblée sur sa page Facebook. «J'ai commis une erreur d'appréciation en rentrant en voiture à mon domicile», écrivait le conseiller d'État. Il affichait un taux d'alcool dans le sang de 0,82 pour mille. C'est «supérieur à la limite autorisée, juste au-dessus de la limite du retrait», précisait Didier Castella dans son post en transparence.

Pas de pitié, même pour le président du gouvernement: son permis lui avait été retiré provisoirement. «Cela m’obligera à une certaine gymnastique durant quelque temps pour poursuivre cet engagement de proximité auquel je tiens tant», détaillait l'élu gruérien.

Thomas Schaffter et sa voiture en panne

Il y a des journées d'élections qui se terminent plus mal que d'autres. En octobre 2019, l'ex-député au Parlement jurassien Thomas Schaffter, candidat déçu au National, a fait les frais des verres de trop au «stamm» du Parti chrétien-social indépendant (PCSI) le soir de sa défaite.

Contrôlé sur l'autoroute, il avait 1,24 pour mille dans le sang, rapportait lematin.ch. Mais il a contesté toute infraction: selon lui, sa femme était au volant.

L'ancien président du PCSI, qui n'est plus actif en politique mais assume le mandat de président de l'association du commerce jurassien, avait été contrôlé vers 22h. Sa version des faits était pour le moins alambiquée. Lui et sa femme seraient rentrés de la soirée chacun dans son véhicule, jusqu'à ce que la voiture de Monsieur tombe en panne. Il serait alors monté à bord de l'auto de son épouse, puis serait retourné chercher sa voiture, après avoir bu à la maison, sur demande de la police.

Le procès-verbal montrait pourtant que le Ministère public jurassien avait bien condamné l'ex-élu à 20 jours-amendes avec sursis pendant trois ans pour ivresse qualifiée. Thomas Schaffter ne s'y était pas opposé.

Céline Amaudruz et son appel à Guy Parmelin

La rocambolesque rentrée du Concours hippique de Genève de Céline Amaudruz, dans la nuit du 10 au 11 décembre 2016, a marqué les esprits. La conseillère nationale et vice-présidente de l'Union démocratique du centre (UDC) avait été contrôlée par la police avec 1,92 pour mille d'alcool dans le sang. Un taux près de quatre fois supérieur à la limite légale.

Son comportement lui a valu des critiques. Après avoir tenté de joindre le procureur général genevois, Olivier Jornot, elle finit par se soumettre à l'éthylotest. Elle est alors conduite au poste, où elle contacte son avocat, l'ex-conseiller national libéral-radical Christian Lüscher. 

Puis, la conseillère nationale UDC téléphone au conseiller fédéral UDC Guy Parmelin. Selon son conseil, elle appelle un ami pour du soutien moral, pas un membre de l'Exécutif fédéral. Le ministre lui conseille de «se calmer et de coopérer». Ce que Céline Amaudruz fait, avant d'assumer, déclare à l'époque Christian Lüscher, la peine pénale, administrative et médiatique de son infraction.

L'ancien syndic de Nyon Alain-Valéry Poitry et sa bataille gagnée

En 2014, Alain-Valéry Poitry, avocat et ancien syndic de Nyon, se retrouve jugé pour excès de vitesse sur l'autoroute... Sans même être au volant! Condamné initialement à une amende de 150 francs par le Tribunal de police de Lausanne, il prouve que ce n'était pas lui qui conduisait.

Pourtant, la loi impose la responsabilité au propriétaire du véhicule si l'auteur reste inconnu. Après une audience tendue, l'ex-syndic est innocenté.

Les fils d'Alain-Valéry Poitry ont été appelés à témoigner lors du procès, car ils faisaient partie des personnes susceptibles d'avoir conduit la voiture au moment de l'excès de vitesse. Lors de l'audience, ils ont exercé leur droit au silence en tant que proches du prévenu. Alain-Valéry Poitry a finalement obtenu gain de cause et a été innocenté.

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