60% des Vaudois veulent inscrire le climat dans la Constitution
Vaud dit Oui à la protection du climat, le Jura demande plus d'exemplarité aux ministres

Les vaudois semblent se prononcer pour l'inscription de la protection du climat et de la biodiversité dans la Constitution cantonale. De son côté, la population jurassienne devrait rendre possible la destitution des ministres et des conseillers communaux.
Publié: 18.06.2023 à 14:26 heures
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Dernière mise à jour: 18.06.2023 à 17:28 heures

A ce stade, le texte des Verts et Jeunes Verts «Pour la protection du climat» est accepté par 60,35% de la population. La participation à cette votation est d'environ 42%. Le Conseil d'Etat et le Grand Conseil avaient recommandé le Oui, alors que l'UDC Vaud était le seul parti à s'y opposer.

L'initiative demande que «l'Etat et les communes réduisent significativement les impacts climatiques négatifs de chacune de leurs politiques», afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Les caisses de pension relevant du droit public et les personnes morales dans lesquelles l'Etat a une participation - par exemple la BCV, l'ECA, Romande Energie et les Retraites populaires - sont aussi visées.

Cela concerne donc aussi le désinvestissement des énergies fossiles aux plans communal et cantonal.

Mission accomplie pour les Verts et Jeunes Verts vaudois: leur initiative populaire "Pour la protection du climat" a été plébiscitée par la population du canton (archives).
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le Jura vote pour la destitution des ministres

Après dépouillement des bulletins de 21 communes sur 51, et selon des résultats intermédiaires, le projet pour la destitution des ministres est accepté par 87,7% des votants. Si la tendance se confirme, les membres des exécutifs pourront être destitués en cas d'entorse à leur fonction ou d'incapacité durable à exercer leur fonction.

Ce dispositif vise à garantir le fonctionnement des institutions. Il doit aussi permettre de se prémunir d'une situation rencontrée dans d'autres cantons. Lors des débats au Parlement, il a ainsi été question d'éviter une «affaire Maudet» dans le Jura.

Cette modification constitutionnelle limite la possibilité d'engager une procédure de destitution aux membres du Gouvernement et des exécutifs communaux ainsi qu'aux autorités judiciaires. Ce projet ne concerne pas les membres du Parlement, les députés ayant refusé qu'ils puissent eux-mêmes faire l'objet d'une révocation.

(ATS)

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