Coupable de diffamation
Trump condamné à payer 83 millions

Donald Trump a été jugé vendredi à New York responsable de diffamation d'une autrice. Il doit lui verser 83 millions de dollars, selon des médias américains.
Publié: 26.01.2024 à 23:02 heures
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Dernière mise à jour: 27.01.2024 à 07:42 heures

Les neuf jurés ont statué sur l'intention de nuire de M. Trump, 77 ans, déjà reconnu responsable par le juge de propos diffamatoires tenus en 2019 et en 2022 à l'encontre de Mme Carroll, 80 ans.

Cette dernière demandait au moins 24 millions de dollars de dédommagements pour préjudice moral et professionnel, selon des médias américains.

Elizabeth Jean Carroll est une ancienne chroniqueuse de l'édition américaine du magazine Elle qui a accusé Donald Trump de viol en 1996 dans une cabine d'essayage d'un grand magasin new-yorkais.

Donald Trump a soudainement quitté son procès.
Photo: Elizabeth Williams

Sur la foi d'une autre plainte au civil en 2022 pour viol et diffamation, elle l'avait déjà fait reconnaître responsable en mai dernier au civil d'agression sexuelle il y a 28 ans et de propos diffamatoires tenus en 2022.

M. Trump avait été alors condamné à verser cinq millions de dollars de réparation.

Ce second procès, uniquement pour diffamation, découle d'une première plainte civile en 2019 et a commencé le 16 janvier, en présence le plus souvent de l'ex-locataire de la Maison Blanche qui rêve d'y retourner.

Vendredi matin était consacré aux plaidoiries finales des avocats de la plaignante et de la défense.

Trump quitte le prétoire

Mais à peine avaient-elles commencé que le tempétueux homme d'affaires s'est soudainement levé de sa chaise et a bondi hors de la salle d'audience, selon un journaliste de l'AFP.

Donald Trump est resté toutefois dans l'enceinte du palais de justice avant de revenir dans le prétoire.

L'avocate de Mme Carroll, Roberta Kaplan, (sans lien de parenté avec le juge Kaplan), venait de dire que l'ancien président des Etats-Unis avait "continué durant tout le procès à diffamer" sa cliente.

«L'homme qui a agressé sexuellement (Mme Carroll) fait ce qu'il veut: il ment, il diffame», a tonné l'avocate pour qui le septuagénaire «continue de lui faire du mal sur sa puissante plateforme», le compte de son influent réseau social Truth Social et ses dizaines de millions d'abonnés.

Combien faudra-t-il que Donald Trump paie «pour qu'il cesse» ses attaques diffamatoires, a interrogé Me Kaplan.

(ATS)

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