Dès le 10 janvier
Un vaccin sous forme de patch sera testé à Lausanne

Un vaccin contre le Covid-19, à terme sous forme de patch, va être testé à Unisanté à Lausanne sur 26 personnes volontaires et saines dès le 10 janvier. Il pourrait se révéler efficace contre les variants et assurer une protection à long terme contre la maladie.
Publié: 02.01.2022 à 10:41 heures

Ce vaccin de nouvelle génération fonctionne sur un principe différent des vaccins actuels et n'utilise pas l'ARN messager. Il vise à induire une immunité cellulaire plutôt que la production d'anticorps, en misant sur les lymphocytes T pour éliminer les cellules infectées par le virus et éviter qu'il ne se réplique.

«L'objectif est de développer une réponse cellulaire contre différentes protéines du SARS-CoV-2, afin de fournir une protection de longue durée et plus large contre les variants», explique à Keystone-ATS Alix Miauton, cheffe de clinique à la Policlinique Médecine tropicale, Voyages et Vaccinations à Unisanté.

«Il s'agit d'un vaccin complémentaire aux autres vaccins déjà existants, qui sont performants. Il ne vise pas à les remplacer», souligne la doctoresse, médecin co-coordinatrice de cet essai clinique.

Le vaccin prévu sous forme de patch fonctionne sur un principe différent des vaccins actuels et n'utilise pas l'ARN messager. Il vise à induire une immunité cellulaire plutôt que la production d'anticorps (photo symbolique).
Photo: PETER KLAUNZER

Analyser les effets secondaires

Afin d'évaluer la sécurité de ce vaccin PepGNP-Covid19 administré pour la première fois chez l'être humain, Unisanté a été mandaté par la société biotech britannique Emergex Vaccines pour réaliser cette étude clinique de phase 1. «Le but est de déterminer si le vaccin est sûr et s'il n'induit pas d'effets secondaires indésirables sévères chez des volontaires sains», relève la Dre Miauton.

Approuvée par Swissmedic, l'étude sera réalisée à Lausanne avec la collaboration du Centre de recherche clinique (CRC) du CHUV-UNIL et du service d'immunologie et d'allergie du CHUV. Elle est conduite sous la responsabilité du professeur Blaise Genton, co-chef du Département Formation, Recherche et Innovation à Unisanté.

Elle débutera le lundi 10 janvier et chacun des 26 volontaires sera suivi pendant six mois. Le vaccin sera administré grâce à des micro-aiguilles de moins d'un millimètre de profondeur, précise encore Alix Miauton. A ce stade, le vaccin n'est donc pas encore un patch.

Les premiers résultats seront disponibles d'ici cet été, sans doute en juin, ajoute-t-elle. Si les essais cliniques de phase 1 puis 2 et 3 aboutissent à des résultats satisfaisants, le vaccin sous forme définitive de patch sera disponible au plus tôt en 2025.

(ATS)

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