Un glow up financier, ça vous dit?
Adoptez ces 4 conseils de pro pour assainir vos comptes à la rentrée

Vos économies ont fondu encore plus vite qu’une glace en plein soleil? Pour Blick, une experte explique comment reprendre la main sur vos finances personnelles et instaurer de saines habitudes sur le long terme.
Publié: 21.08.2024 à 17:42 heures
Margaux Sitavanc

Durant les vacances, nous sommes nombreux à ne pas trop regarder à la dépense et à avoir quelques sueurs froides au retour. De même, nous sommes tout aussi nombreux, au commencement de notre vie d’adulte, à ne pas trop nous intéresser à nos finances personnelles et à adopter le mantra «jusqu’ici, tout va bien» 

Alors que la rentrée est souvent l’occasion de mettre en place de nouvelles routines organisationnelle, sportives ou «self care» (les fameux contenus «back on track» de vos influenceurs favoris), pourquoi ne pas profiter de cette période pour également instaurer de nouvelles habitudes de gestion de votre argent? Mais par où commencer quand on n'a jamais vraiment mis les nez dans ses comptes? On a posé la question à Mélanie Dieguez, cheffe du secteur Intervention et Orientation sociale au sein de Caritas Vaud.

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Faire un audit complet de ses dépenses

La première étape indispensable dans la mise en place d’une stratégie de gestion de ses finances consiste, roulement de tambour… à établir un budget: «C’est vraiment la base et pourtant, encore trop peu de personnes prennent le temps de se poser et de se demander: ‘où passe mon argent chaque mois'?», déplore Mélanie Dieguez. Pour ce faire, la spécialiste conseille de se servir d’une application mobile dédiée ou de se munir d’une bonne vieille feuille de papier et d’un stylo et de passer en revue, rubrique par rubrique, les différents postes de dépenses: «Idéalement, il faudrait réaliser cet exercice pendant deux ou trois mois afin d’obtenir une meilleure vue d’ensemble», complète la spécialiste. 

Cette rentrée, adoptez de nouvelles habitudes financières grâce aux conseils avisé de notre experte.
Photo: Shutterstock

Loyer, téléphone, shopping, restaurant, abonnement de fitness, savez-vous vraiment où passe votre argent? «Quand on entend 'dépenses', on pense d’abord aux factures, mais moins au café à l’emporter du matin, aux apéros entre amis ou aux courses alimentaires effectuées au jour le jour. Si on ne fait pas cet exercice d’‘audit’ de ses comptes, on aura beaucoup de mal à se représenter le montant final de cette succession de petites dépenses quotidiennes qui parfois nous filent entre les doigts», analyse Mélanie Dieguez. 

Une fois l’exercice effectué pendant un certain temps, celui-ci vous permettra de constater si votre budget actuel est déjà plus ou moins à l’équilibre, s’il vous permet d’envisager de mettre un peu d’argent de côté ou si vous vivez au contraire dangereusement au-dessus de vos moyens. 

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Avoir un deuxième compte en banque

De l’avis de Mélanie Dieguez, il peut être difficile de conserver une vision claire de ses finances sur un seul et même compte, d’autant plus lorsqu’il ne s’agit pas uniquement de ses dépenses mais de celles du couple ou de la famille. Pour éviter de vous sentir submergé et d’abandonner vos bonnes résolutions de la rentrée, la spécialiste conseille l’ouverture d’un deuxième compte en banque. Selon votre préférence, celui-ci pourra accueillir les montants mis de côté pour les factures périodiques que l’on ne reçoit pas tous les mois comme les primes d’assurances, l’électricité ou les frais de chauffage de son logement (s’ils ne se trouvent plus sur votre compte principal, vous serez alors moins tentés de «grignoter» sur ce montant les mois où vous avez moins de facture à payer!). 

À l’inverse, vous pouvez également provisionner le montant des factures périodiques sur votre compte actuel, celui où vous recevez votre salaire, et ensuite transférer un montant fixe correspondant aux dépenses courantes sur le deuxième compte auquel vous aurez associé une carte de débit et/ou votre compte Twint. Selon Mélanie Dieguez, cette dernière option permet de monitorer encore mieux ses dépenses quotidiennes (si au 15 du mois, vous avez déjà utilisé 75% du montant à votre disposition, envisagez de vous calmer sur les sorties ou de résilier l’un de vos cinq abonnements de streaming) mais aussi de se motiver encore plus à traquer les dépenses superflues afin de vous faire un petit plaisir à la fin du mois en cas d’excédent positif.

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Définir des objectifs

Point cardinal du développement personnel, le fait de définir des objectifs spécifiques, mesurables, atteignables, réalisables et temporellement définis (la fameuse méthode SMART) s’avère tout aussi judicieux en matière financière. Dans ce cadre, Mélanie Dieguez propose de se poser les questions suivantes: «Est-ce que je veux simplement avoir un budget à l’équilibre car mes charges et dépenses sont trop élevées ou est-ce que je pourrais envisager, si mes comptes sont déjà sains, de rogner dans certains postes de dépenses pour mettre chaque mois un montant de côté pour épargner, me constituer un 3ᵉ pilier ou un fond à utiliser en cas de coup dur?» Idéalement et indépendamment d’autres objectifs potentiellement plus ambitieux, la spécialiste conseille en outre d’épargner un montant équivalent à un salaire destiné aux urgences et aux dépenses extraordinaires. 

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Mettre à jour son budget en cas de changement de situation ou d'augmentation des prix

Dernier conseil de pro pour ne pas réduire tous vos efforts à néant (avouez que ce serait dommage): faire attention aux éventuels changements tels qu’une augmentation ou une réduction du loyer mais aussi une augmentation de votre revenu qui ferait faire prendre l’ascenseur à vos impôts! «Afin d’éviter les mauvaises surprises au moment de la taxation, il faut mettre à jour sans attendre vos acomptes courants en cas de changement de votre situation», martèle Mélanie Dieguez qui met également en garde contre l’augmentation des prix du chauffage ou encore de l’électricité ces dernières années: «Là aussi, il est important de modifier ses acomptes à la hausse ou de mettre une réserve de côté dans le cas où les montants précédemment versés ne suffiraient pas à couvrir cette augmentation», conclut la spécialiste. 

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