Eglise et abus sexuels
Les victimes ont été oubliées, confesse l'évêque de Bâle

«Les personnes concernées n'ont pas été assez prises en considération. J'en suis vraiment désolé.» Voici l'aveu de Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses (CES), au sujet d'erreurs dans les enquêtes d'abus sexuels.
Publié: 24.09.2023 à 06:56 heures

Le président de la Conférence des évêques suisses (CES), Felix Gmür, reconnaît des erreurs dans l'enquête sur les abus sexuels au sein de l'Eglise catholique. 

«La perspective des victimes n'a pas été suffisamment prise en compte», ajoute l'évêque de Bâle dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Il admet avoir accordé au début de son mandat épiscopal plus d'importance à l'exécution juridiquement correcte des cas d'abus. «J'ai changé de perspective avec le temps», assure-t-il.

Mgr Gmür dit être favorable à un accompagnement externe de l'enquête de l'Eglise sur les cas d'abus sexuels, comme l'a demandé la Conférence centrale catholique romaine de Suisse. L'évêque de Coire Joseph Bonnemain, chargé d'une enquête sur des dissimulations de cas d'abus sexuels au sein de l'Eglise, «a dit qu'il serait heureux de recevoir un tel soutien. Et je trouve cela aussi super».

L'évêque de Bâle Felix Gmür admet avoir accordé au début de son mandat épiscopal plus d'importance à l'exécution juridiquement correcte des cas d'abus sexuels (archives).
Photo: ANTHONY ANEX

(ATS)

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