Helvétix Café
Être Suisse et voter pour les élections européennes, ça donnerait quoi?

Les électeurs des 27 pays membres de l'Union européenne se rendent aux urnes du 6 au 9 juin pour élire les 70 députés du Parlement européen. Et si les Suisses votaient eux aussi, ça donnerait quoi?
Publié: 20.05.2024 à 16:52 heures
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Richard WerlyJournaliste Blick
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358 millions d’électeurs conviés aux urnes dans 27 pays. L’Union européenne montrera, du 6 au 9 juin, son visage le plus démocratique lors des élections au suffrage universel pour envoyer 720 nouveaux eurodéputés au Parlement de Strasbourg. Une élection à la proportionnelle intégrale et à un tour, organisée simultanément dans chaque pays de l’UE. Et si la Suisse votait aussi, cela donnerait quoi?

Imaginez d’abord le contexte. Une Suisse membre de l’Union européenne, ce qui est loin, très loin de la réalité envisageable aujourd’hui comme nous le rappelait récemment dans Blick l’ancien professeur Gilbert Casasus. Une Suisse qui enverrait 18 eurodéputés à Strasbourg, comme c’est le cas pour l’Autriche. On peut prendre les paris. 

En France, la liste du Rassemblement national est aujourd’hui autour des 30% d’intentions de vote, selon les sondages. En Allemagne, l’AfD flirte avec une cote de popularité similaire. En Italie, la Première ministre Giorgia Meloni sera elle-même à la tête de la liste de son parti Fratelli d’Italia, issu de la mouvance néofasciste. En Espagne, le parti d’extrême-droite Vox, ouvertement nostalgique du franquisme, surfe sur de très bons résultats aux récentes élections en Catalogne, où il a obtenu 11 députés, ce qui le fait entrer pour la première fois au Parlement de la Généralité… Alors, que se passerait-il dans les urnes helvétiques s’il fallait voter le 9 juin?

Une fois par semaine, notre journaliste Richard Werly décrypte l'actualité française avec un regard suisse dans le podcast «Helvétix café».
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La Suisse, quels sujets?

Mais surtout, sur quels sujets voteraient les électeurs suisses? Sur l’immigration, le réchauffement climatique, la guerre en Ukraine, la tourmente économique mondiale ou le pouvoir d’achat, ces sujets considérés comme prioritaires par les citoyens des 27, selon une enquête réalisée en janvier par l’European Council of Foreign Relations (ECFR). «Les craintes concurrentes de la hausse des températures, de l’immigration, de l’inflation et des conflits militaires» constitueront l’affrontement central de la campagne, estimait alors Mark Leonard, le directeur de cet institut.

Fini, donc, l’affrontement entre les partisans de la sortie de l’Union et ceux qui souhaitent y rester, comme en 2019 lorsque Donald Trump était encore à la Maison-Blanche et que le Brexit faisait encore rêver les partis nationalistes?

Quinze minutes à écouter sans retenue

Vous êtes électeur en Suisse. Votre pays n’est pas membre de l’Union européenne et n’a pas l’intention d’intégrer cet ensemble qui est, de très loin, son premier partenaire commercial. Mais imaginez que l’on vous propose de voter pour ces élections européennes, alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis deux ans et que le Proche-Orient est en feu. C’est la question que nous avons décidé de poser au comptoir de l’Helvétix Café, le podcast de Blick diffusé chaque semaine. Quinze minutes de conversation libre, animée et dérangeante sur la Suisse, l’Europe et nous. Alors, écoutez-le! Et n’hésitez pas à nous envoyer vos réactions!

Pour réagir: richard.werly@ringier.ch

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