L'ombre de la Russie?
Gerard Darmanin accuse l'Azerbaïdjan d'ingérence en Nouvelle-Calédonie

Le ministre de l'Intérieur et des outre-mer Gérald Darmanin a accusé jeudi l'Azerbaïdjan d'ingérence en Nouvelle-Calédonie, alors que l'archipel est en proie à des émeutes inédites depuis 1988.
Publié: 16.05.2024 à 09:53 heures
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Dernière mise à jour: 16.05.2024 à 11:35 heures
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ATS Agence télégraphique suisse

Interrogé sur l'existence en Nouvelle-Calédonie d'ingérences provenant de ce pays du Caucase, de la Chine ou de Russie, le ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a pointé du doigt Bakou: «L'Azerbaïdjan, ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité», a-t-il déclaré sur la chaîne France 2.

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Le ministre de l'Intérieur et des outre-mer regrette «qu'une partie des indépendantistes aient fait un deal» avec ce pays: «C'est incontestable», a-t-il ajouté, tout en assurant que la France, malgré «les tentatives d'ingérences», restait «souveraine chez elle».

Depuis lundi, la Nouvelle-Calédonie est secouée par de violentes émeutes qui ont fait quatre morts, dont un gendarme tué par balle, et des centaines de blessés. Pour tenter de rétablir l'ordre dans ce territoire colonisé au XIXe siècle, la France a notamment dépêché des militaires et interdit le réseau social TikTok, largement utilisé par les émeutiers.

Le ministre de l'Intérieur et des outre-mer Gérald Darmanin a accusé jeudi l'Azerbaïdjan d'ingérence en Nouvelle-Calédonie.

Cette interdiction intervient également sur fond de craintes d'ingérences et de désinformation sur les réseaux sociaux venant de pays étrangers qui chercheraient à attiser les tensions, selon des sources gouvernementales et de sécurité, évoquant des pays comme la Chine ou l'Azerbaïdjan.

Les relations entre Paris et Bakou se sont détériorées ces derniers mois, notamment fin septembre au moment de l'offensive militaire azerbaïdjanaise dans le Haut-Karabakh que la France a condamnée.

En novembre, Paris avait accusé des acteurs liés à l'Azerbaïdjan d'avoir mené une campagne de manipulation de l'information visant à porter atteinte à la réputation de la France dans sa capacité à accueillir les Jeux olympiques 2024.

Bakou avait rejeté ces accusations.

(AFP / ATS)

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