#MeToo, Cannes et fake news
Non, Mediapart ne possède pas de «liste» d'agresseurs sexuels dans le cinéma français

Le Festival de Cannes et Mediapart réfutent les bruits de l'existence d'une «liste» d'agresseurs sexuels dans le cinéma, dénonçant la diffusion d'une fausse rumeur. La question des violences sexuelles reste néanmoins bien présente en marge du Festival de Cannes.
Publié: 14.05.2024 à 13:23 heures
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Dernière mise à jour: 15.05.2024 à 11:38 heures
Blick

Aucune liste noire d'auteurs de violences sexuelles dans le cinéma français ne sera publiée. Le média d'investigation français Mediapart a démenti des rumeurs concernant une prétendue «liste» d'auteurs d'agressions sexuelles en sa possession. 

Depuis plusieurs jours, de nombreux médias, plus ou moins sérieux, relayent l'information selon laquelle le média s'apprêtait à publier des noms, à quelques heures de l'ouverture du Festival de Cannes. Cette rumeur, originaire d'un compte aux théories complotistes, a été catapultée sur le devant de la scène médiatique, risquant de voiler les projecteurs de la 77e édition du prestigieux festival qui a débuté ce 14 mai.

«Spectacle médiatique pathétique»

Mediapart, pilier de la révélation des affaires de violences sexuelles, a coupé court aux spéculations mardi 13 mai, affirmant ne pas détenir une telle liste et décriant le «spectacle médiatique pathétique» orchestré par ceux qui ont propagé ces allégations.

Cette rumeur, originaire d'un compte aux théories complotistes, a été catapultée sur le devant de la scène médiatique, risquant de voiler les projecteurs de la 77e édition du prestigieux festival qui débute ce 14 mai.
Photo: keystone-sda.ch

«C'est faux, évidemment», a tranché le média d'investigation, relevant le sérieux de son travail journalistique et rejetant toute association avec la rumeur. «Cette rumeur (...) offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d'autres», a souligné Mediapart, s'insurgeant contre ceux réticents à remettre en question l'industrie et ses pratiques.

A Cannes, le cinéma est la priorité

Du côté du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, le délégué général, a balayé d'un revers de main les controverses, se concentrant sur l'essence cinématographique de l'événement. «On a précisément pris soin de faire en sorte que l'intérêt majeur de ce pour quoi nous sommes tous ici reste le cinéma», a-t-il affirmé, selon BFMTV.

Néanmoins, le sujet des violences sexuelles ne sera pas éludé durant le festival. Judith Godrèche, qui a porté des accusations graves contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon, prendra la parole le 15 mai en présentant son court-métrage, «Moi aussi», conçu avec le témoignage d'un millier de victimes de violences sexuelles. Une initiative qui promet de marquer les esprits et d'entretenir la flamme de la prise de conscience.

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