Formation d'un gouvernement
Début d'une réunion décisive à Matignon!

Le gouvernement français a démissionné ce 16 juillet. L'heure est désormais aux grandes manœuvres pour former le gouvernement, qui sera dirigé par Michel Barnier. Suivez les dernières informations avec Blick.
Publié: 05.09.2024 à 13:00 heures
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Dernière mise à jour: 15:33 heures
15:32 heures

Début d'une réunion décisive à Matignon!

Une réunion décisive autour de Michel Barnier rassemblant les forces politiques susceptibles de participer à son gouvernement a débuté jeudi après-midi à Matignon, a constaté l'AFP.

Hervé Morin, président du parti Les Centristes, arrivé le premier, a souhaité que "tout cela aboutisse". Après lui sont arrivés vers 15H00 Marc Fesneau et Maud Gatel (MoDem), Hervé Marseille (UDI), Franck Riester (parti Renaissance), Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau (Les Républicains), Gabriel Attal (groupe Ensemble pour la République) et Edouard Philippe (Horizons).

14:25 heures

Budget 2025: Matignon dit avoir transmis les documents aux commissions des Finances

Les services du Premier ministre ont indiqué jeudi avoir transmis aux commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat «les documents budgétaires élaborés par le gouvernement démissionnaire» en vue du projet de loi de Finances pour 2025.

Ces documents, transmis selon Matignon aux présidents et rapporteurs généraux des deux chambres, étaient vigoureusement réclamés depuis plusieurs jours par ces parlementaires, notamment ceux de l'Assemblée nationale qui se sont rendus à Matignon et au ministère de l'Economie mardi et mercredi pour les obtenir, sans succès.

Base technique pour préparer le buget

La présidence de la commission des Finances de l'Assemblée a confirmé à l'AFP avoir reçu un document, sans préciser s'il satisfaisait la demande. Le document reçu, qui compte treize pages, selon une source proche du dossier, est un «projet de rapport» sur «les plafonds de dépenses prévisionnels» des ministères, établi sur la base des lettres-plafond signées le 20 août par Gabriel Attal.

Ces plafonds «constituent une base technique pour préparer le budget issu des plafonds décidés par le gouvernement démissionnaire à la mi-août mais ne préjugent pas des modifications et ajustements qui pourront être proposés» par le nouveau gouvernement, mentionne la page de garde.

Le président de la commission des Finances de l'Assemblée Eric Coquerel (LFI) et le rapporteur général Charles de Courson (Liot) n'avaient pas réussi à obtenir les lettres-plafond lors de visites à Matignon et à Bercy ces derniers jours, et avaient estimé que ces refus contrevenaient à la loi organique sur les lois de finances.

11:33 heures

Barnier réunit les formations politiques consultées en vue de la formation «rapide» d'un gouvernement

Le Premier ministre convoque à 15H à Matignon les représentants des formations politiques qu'il a consultées jusqu'à présent, pour une réunion en vue de la formation «rapide d'un gouvernement», selon ses services. Michel Barnier a notamment consulté jusqu'à présent les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons et MoDem), du groupe Liot et des Républicains.

Photo: keystone-sda.ch

Source: AFP

18.09.2024, 13:59 heures

Alors que Barnier juge la situation budgétaire «très grave», ses futurs partenaires gouvernementaux refusent de soutenir une hausse des impôts

«La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J'ai demandé tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité», explique dans une déclaration à l'AFP Michel Barnier, nommé le 5 septembre à Matignon par le président Emmanuel Macron. 

La France fait l'objet d'une procédure enclenchée par Bruxelles pour déficits publics excessifs, comme plusieurs autres membres de l'Union européenne. 

Le nouveau Premier ministre aurait évoqué auprès de plusieurs interlocuteurs une hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire particulièrement difficile, avec un déficit public qui pourrait se creuser à 5,6% du PIB cette année. Son entourage a démenti mardi, affirmant qu'il ne s'agit que «de pures spéculations» et renvoyé à sa première interview télévisée dans laquelle il avait évoqué «la justice fiscale» sans davantage de précisions.

Cela intervient alors que ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts. Il est «hors de question» d'entrer dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même de le «soutenir», a renchéri mercredi le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin. 

Dans sa déclaration à l'AFP, Michel Barnier semble vouloir cependant rassurer la droite et les macronistes en rappelant que «nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte». 

11.09.2024, 12:52 heures

Michel Barnier promet un gouvernement pour «la semaine prochaine»

Le Premier ministre LR, Michel Barnier, a promis mercredi de nommer un gouvernement «la semaine prochaine», expliquant faire «les choses méthodiquement, sérieusement», depuis son arrivée à Matignon il y a six jours.

Photo: AFP

Nommé par le président Emmanuel Macron après des élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité à l'Assemblée nationale, l'ancien commissaire européen s'est exprimé devant les caméras à son arrivée aux journées parlementaires du parti Horizons, à Reims.

07.09.2024, 19:01 heures

Barnier «à l'écoute» des soignants pour son premier déplacement

Serrant les mains de toutes les blouses blanches sur son chemin, Michel Barnier a effectué samedi son premier déplacement en tant que Premier ministre au Samu de Paris, «à l'écoute» des soignants, assurant que même «sans faire de miracle» pour la santé «on peut faire des progrès».

Accueilli par plusieurs élus de droite, l'ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy s'est rendu au siège du Service d'aide médicale urgente de Paris, logé à l'hôpital Necker, dans le XVe arrondissement, où il a visité la salle de régulation et participé à une table ronde avec le personnel.

Photo: AFP

Sur la santé, une des «priorités» de son gouvernement, il a souhaité devant la presse «que des progrès rapides soient visibles dans les campagnes dans l'offre de soins (...) en même temps qu'on continuera à s'occuper de mieux faire fonctionner l'hôpital, avec les personnels».

Sans dire s'il allait augmenter les impôts, ce à quoi s'est refusé le gouvernement précédent, Michel Barnier a promis de «mieux (gérer) l'argent public, l'argent des contribuables». La veille sur TF1 il avait invoqué une "plus grande justice fiscale» avec l'idée de «taxer les Français les plus riches».

Le directeur du Samu de Paris Frédéric Adnet a vu dans cette visite «un symbole fort», un message «rassurant». Cette visite «n'est pas neutre», lui a répondu Michel Barnier, car elle signifie «l'attention personnelle» qu'il entend porter aux services publics.

Source: AFP

07.09.2024, 17:55 heures

Des milliers de manifestants de gauche défilent contre Macron

Des milliers d'électeurs de gauche ont manifesté samedi en France contre le «coup de force» du président Emmanuel Macron, qui a finalement nommé un Premier ministre de droite, Michel Barnier, près de deux mois après les législatives de juillet.

«Déni de démocratie», «les Français n'ont pas voté pour ça», «qu'il (Macron) démissionne»: indignation, rancoeur et colère dominaient dans les cortèges face à la nomination de Michel Barnier (Les Républicains) à un poste qu'Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), la coalition de gauche arrivée en tête lors des législatives anticipées de juillet.

Quelque 150 mobilisations étaient prévues dans la toute la France, des rassemblements qui avaient été organisés avant même la nomination de Michel Barnier jeudi, après soixante jours de suspense et de consultations.

Un grand nombre de manifestants

«Nous avons vraiment l'impression de ne pas être écoutés en tant qu'électeurs», lâchent Cindy Rondineau, photographe de 40 ans et son compagnon Aubin Gouraud, paysan de 42 ans, à Nantes (ouest), qui se disent «très en colère».

Drapeaux de La France insoumise (gauche radicale) ou palestiniens qui claquent au vent, à Marseille (sud-est), les organisateurs s'époumonent dans des mégaphones avant que la manifestation qui a réuni entre 3'500 (police) et 12'000 personnes (organisateurs).

Les étudiants en nombre

«On a l'impression de s'être fait voler», affirme Aurélie Malfant, 24 ans, étudiante. Comme elle, dans les cortèges, les jeunes sont venus en nombre.

«De la part de Macron, je pense que peu importe l'issue du vote, il avait déjà en tête qui il voulait mettre au pouvoir (...) Je pense que dans tous les cas exprimer son suffrage ne servira à rien tant que Macron sera au pouvoir», fustige Manon Bonijol, 21 ans, venue manifester à Paris.

La manifestation comme seul moyen de réponse

La présidence française a assuré que le choix de Michel Barnier, 73 ans, ex-négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, avait été dicté par sa capacité à «rassembler le plus largement» dans un paysage politique morcelé.

Alexandra Germain, 44 ans, cheffe de projet, se montre amère: «c'est une dictature qui se met en place. Ça fait un moment qu'on n'était plus écoutés dans les rues maintenant on n'est plus écoutés dans les urnes. Manifester, c'est mon seul moyen de dire que je ne suis pas d'accord même si j'ai bien conscience que ça ne sert à rien».

07.09.2024, 17:46 heures

Barnier répond à Bardella: «je suis sous la surveillance de tous les Français»

Michel Barnier a souligné samedi être «sous la surveillance de tous les Français», répondant ainsi au patron du Rassemblement national Jordan Bardella qui plus tôt avait affirmé que le nouveau Premier ministre était «sous surveillance» de son parti.

«Moi, je suis sous la surveillance de tous les Français. Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques», a déclaré M. Barnier en marge de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement, à l'hôpital Necker à Paris.

Source: AFP

07.09.2024, 12:45 heures

Conscient d'être en position de force, Jordan Bardella impose ses conditions à Barnier

Jordan Bardella a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que «les sujets du Rassemblement national (RN)» soient pris en compte par le futur gouvernement, estimant que le locataire de Matignon est «sous surveillance» d'un parti «incontournable dans le jeu parlementaire».

«Monsieur Barnier est aujourd'hui à la tête d'un futur gouvernement fragile dans lequel il devra intégrer dans les préoccupations, dans l'action qui seront les siennes, les sujets qui sont ceux du RN», a déclaré Jordan Bardella à la presse. «Nous aurons sans doute un rôle d'arbitre dans les prochains mois et à compter d'aujourd'hui», a assuré le chef du RN, car «la vie politique dans son fonctionnement ne peut plus se passer d'un mouvement politique qui compte 143 députés à l'Assemblée nationale».

Michel Barnier «a exprimé un certain nombre d'inquiétudes lors de la primaire (de la droite en 2021) sur la question de l'immigration, avec des positionnements extrêmement forts. Maintenant, nous attendons sur les questions de sécurité migratoire et sur la question du pouvoir d'achat que les sujets que nous avons portés puissent aussi se retrouver dans la politique qu'il va conduire», a ajouté le leader du RN.

Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d'une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République. Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a vanté sa «capacité à négocier» et assuré qu'il «respectait» les électeurs du RN même s'il n'a «rien en commun» avec le parti d'extrême droite.

Source: AFP

07.09.2024, 11:02 heures

LFI appelle à manifester contre le «coup de force» de Macron dans «150 points à travers la France»

Deux mois jour pour jour après des élections législatives qu'elle estime avoir gagnées, la France Insoumise (LFI) organise sa riposte dans la rue, appelant à manifester samedi dans des dizaines de villes. 

Cela intervient après la nomination de Michel Barnier à Matignon jeudi, un Premier ministre de droite. Une élection «volée» pour Jean-Luc Mélenchon, qui exhorte ses troupes à «la mobilisation la plus puissante possible». «Le président de la République vient de nommer un Premier ministre issu d'une formation politique qui a fait 6% aux élections législatives et qui n'a que 40 députés», a insisté vendredi le coordinateur de LFI Manuel Bompard. «C'est une décision très grave qui a été prise.»

Des tags après les élections, à Paris. IMAGO/NurPhoto
Photo: IMAGO/NurPhoto

Les organisateurs annoncent «150 points de mobilisation à travers la France» ce samedi, à commencer par Paris. Le patron du parti communiste Fabien Roussel y sera, tandis que la cheffe des Écologistes Marine Tondelier défilera à Lille. Le Parti socialiste n'a pas relayé l'appel à manifester, même si certaines de ses fédérations locales y participeront.

La police anticipe une mobilisation limitée, autour de 30'000 manifestants dont 4 à 8000 personnes attendues dans la capitale. Mais «la mobilisation a tendance à se renforcer encore avec une forte activité sur les réseaux sociaux et tous les supports médiatiques», a souligné une source policière. À noter aussi que la rentrée universitaire est «encore loin» et que «les grandes centrales syndicales n'ont pas repris l'appel à manifester, se concentrant sur des dates ultérieures».

Outre les manifestations de samedi, une pétition pour soutenir la procédure de destitution d'Emmanuel Macron a recueilli près de 260'000 signatures en une semaine.

Source: AFP

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