Le CEO de Volkswagen, Olivier Blume, se souviendra longtemps de sa première AG
L'assemblée générale du géant automobile Volkswagen perturbée par des militants

Des activites pour le climat et les droits de l'homme ont perturbé l'assemblée générale des actionnaires du géant automobile Volkswagen qui s'est tenue à Berlin mercredi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Publié: 10.05.2023 à 20:22 heures

Des activistes de plusieurs groupes, dont Soulèvement de la dernière génération et Scientist Rebellion, ont revendiqué une série d'actions menées tout au long de la journée à l'occasion de l'assemblée annuelle des actionnaires du géant automobile Volkswagen, premier constructeur automobile européen.

Les militants ont d'abord tenté de bloquer l'accès au centre de conférence et organisé un rassemblement devant le bâtiment pour dénoncer les émissions de gaz à effet de serre auxquelles contribue Volkswagen.

«La science est claire: les ventes prévues de voitures Volkswagen sont au-delà des limites planétaires», pouvait-on lire sur les affiches d'une poignée de manifestants en blouses blanches de Scientist Rebellion, un groupe réunissant des universitaires dans une trentaine de pays.

Une militante torse nu, la poitrine peinte de slogans, a interrompu le discours du CEO de Volkswagen, Olivier Blume, arrivé en septembre et dont c'était la première assemblée générale (archives).
Photo: Clemens Bilan

La réunion elle-même a été perturbée par un lancer de tarte à la crème en direction des membres du conseil de surveillance, dont Wolfgang Porsche, membre de la famille héritière du constructeur, qui fêtait mercredi son 80ème anniversaire.

Une militante torse nu, la poitrine peinte de slogans, a également interrompu le discours du CEO, Olivier Blume, arrivé en septembre et dont c'était la première AG, avant d'être conduite hors de la salle par le service de sécurité.

Ces actions sont «un message contre l'exploitation et la destruction que mène le groupe au nom des dividendes de ses actionnaires», ont dénoncé les activistes dans un communiqué.

Des militants ont aussi brandi des banderoles accusant Volkswagen de contribuer au «travail forcé des Ouighours». Le constructeur exploite en effet une usine dans la province du Xinjiang, à l'ouest de la Chine, où les autorités chinoises sont accusées de répression à l'encontre de minorités musulmanes, et notamment des Ouïghours. Mais Volkswagen a nié plusieurs fois par le passé être impliqué dans ces violations.

«Un dialogue constructif est important et une assemblée générale est une bonne opportunité pour cela», a réagi Volkswagen dans la journée.

Oliver Blume est resté de marbre malgré des cris entendus dans la salle et l'affichage de quelques banderoles pro-climat, selon des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux.

Parmi les actionnaires, certains ont critiqué la faible valorisation de Volkswagen en Bourse malgré ses marges record, ainsi que la chute de ses ventes en Chine, où le groupe, concurrencé par ses constructeurs locaux, a perdu des parts de marché.

(ATS)

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