L'OFSP recommande
Les femmes enceintes doivent également être vaccinées

La commission fédérale pour les vaccinations et l'OFSP recommandent la vaccination de toutes les femmes enceintes à partir de la 12e semaine de grossesse. Les femmes enceintes ont souvent une évolution plus sévère de la maladie de Covid 19 que les autres personnes.
Publié: 14.09.2021 à 17:16 heures
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Dernière mise à jour: 14.09.2021 à 17:40 heures

La recommandation de vaccination s'applique également aux femmes qui allaitent, a indiqué mardi Christoph Berger, président de la commission fédérale pour les vaccinations (CFV) devant la presse à Berne. Les femmes qui envisagent une grossesse devraient également être vaccinées.

De plus en plus de données montrent que les avantages de la vaccination des femmes enceintes l'emportent sur les risques, a poursuivi M. Berger pour expliquer la décision. Selon lui, les femmes enceintes qui ne se vaccinent pas ont un risque accru de se retrouver à l'hôpital et même en soins intensifs. Il existe également un risque de fausse couche.

Des conséquences graves n'ont jamais été observées chez les 150'000 femmes enceintes vaccinées aux Etats-Unis. Une recommandation de vaccination pour les femmes enceintes existe également dans d'autres pays, comme récemment en Allemagne. Des problèmes de fertilité ne sont pas à prévoir pour les femmes ou les hommes.

Les femmes enceintes sont désormais incitées à se faire vacciner dès la 12e semaine de grossesse, préconisent les experts de la santé publique mardi à Berne.
Photo: Charles Krupa

En raison de l'état actuel des études, la recommandation pour les femmes enceintes n'a été émise que maintenant, a répondu M. Berger à la question d'un journaliste: «c'est désormais suffisant».

Christoph Berger a aussi expliqué pourquoi la vaccination n'est recommandée qu'à partir de la 12e semaine de grossesse. «Au cours des premières semaines, des malformations et des avortements peuvent encore se produire, indépendamment de Covid ou de la vaccination».

Les experts veulent simplement exclure un lien avec la vaccination. «Si une femme veut se faire vacciner au début de sa grossesse, il n'y a aucune raison qu'elle ne le fasse pas», a poursuivi le spécialiste.

Pas encore de troisième vaccination en vue

Les personnes gravement immunodéprimées reçoivent actuellement en Suisse une troisième dose de vaccin contre le coronavirus. La commission fédérale pour les vaccinations ne recommande pour l'heure pas de troisième vaccination pour le reste de la population, quelque soit l'âge ou les maladies antérieures, selon Christoph Berger.

La recommandation de vaccination est basée sur une stratégie de santé, dit encore Christoph Berger lorsqu'on lui demande pourquoi une troisième vaccination n'est pas proposée à tous ceux qui le souhaitent. La vaccination de rappel n'a pas encore été approuvée en Europe, nuance-t-il encore avant de rappeler que l'élargissement de la couverture vaccinale reste la meilleure stratégie dans la lutte contre la pandémie, dit-il.

Plus globalement, si la situation en matière d'infections s'est un peu calmée, le nombre de cas continuent toutefois à osciller à un niveau élevé entre 2000 et 3000 nouvelles infections par jour, a rappelé Patrick Mathys, le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique. Un effort important reste à faire du côté des jeunes: l'OFSP a d'ailleurs lancé mardi une nouvelle campagne pour inciter les 12-29 ans à se faire vacciner.

Selon Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux de Suisse, l'infection des adolescents et des jeunes ne peut être évitée. Toutefois, des tests réguliers et un port obligatoire du masque à l'école permettent d'éviter la propagation incontrôlée du virus.

Dans les écoles et les crèches, les règles de quarantaine doivent être traitées de manière différenciée. Plus le taux de vaccination sera élevé, plus vite ces règles pourront être assouplies, a déclaré M. Hauri.

Avec l'introduction du certificat Covid, la demande de vaccinations et de tests a augmenté. Ce qui est une bonne chose, car selon Rudolf Hauri, les unités de soins intensifs sont particulièrement sollicitées.

Les capacités ne peuvent pas être étendues. Et le «personnel usé» ne peut pas être remplacé aussi facilement: «c'est un problème auquel tout le monde doit faire attention.»

Pour pouvoir proposer un vaccin alternatif, la Confédération est en négociation avec Johnson & Johnson, explique Patrick Mathys. Il serait destiné aux personnes qui ne peuvent pas être vaccinées avec une substance à ARNm pour des raisons médicales. Mais il n'y a pas encore de contrat.

(ATS)

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