Course à l'intelligence artificielle
Une entreprise chinoise dévoile son propre ChatGPT

Le géant chinois de l'internet et des jeux vidéo Tencent a présenté jeudi un robot conversationnel aux capacités comparables selon lui à celles de ChatGPT, au moment où les poids lourds de la tech en Chine sont engagés dans une course à l'intelligence artificielle.
Publié: 07.09.2023 à 12:00 heures

Le moteur de recherche Baidu a été le mois dernier le premier grand groupe à lancer en Chine un équivalent à l'américain ChatGPT, capable de répondre instantanément à des questions ou de produire des contenus en fonction des requêtes des utilisateurs.

Tencent a lui dévoilé jeudi son système «Hunyuan Aide», qui n'est pour l'heure accessible que pour les entreprises et sur invitation. Pour ses premiers pas, Hunyuan s'est présenté au public et a résolu un problème d'arithmétique lors d'une conférence retransmise sur internet.

Comparable à ChatGPT-4

Le vice-président de Tencent, Jiang Jie, a affirmé que Hunyuan avait des capacités comparables à celles de ChatGPT-4, la dernière version du logiciel star de la firme américaine OpenAI. Il est même plus performant que lui pour répondre à des questions de l'examen chinois d'entrée à l'université, a assuré Jiang Jie. L'AFP n'a pu vérifier ces affirmations de manière indépendante.

Tencent a présenté jeudi un robot conversationnel aux capacités comparables selon lui à celles de ChatGPT.
Photo: VCG via Getty Images

Hunyuan Aide possède «une puissante capacité d'écriture en chinois, la capacité de faire des déductions logiques dans des contextes linguistiques compliqués, et est fiable pour l'exécution des tâches», a souligné Tencent dans un communiqué.

Aucune date de lancement pour le grand public n'a toutefois été annoncée jeudi. L'action Tencent perdait dans l'après-midi 2% à la Bourse de Hong Kong, où le groupe est coté.

Le robot évite les questions sensibles pour la Chine

Depuis son lancement en novembre dernier, les prouesses de ChatGPT sont suivies avec passion en Chine, où l'interface est pourtant bloquée si l'on ne dispose pas d'un logiciel de contournement type VPN et d'un numéro de téléphone étranger.

Face à cette euphorie, la Chine a annoncé en avril imposer une «inspection de sécurité» aux outils d'intelligence artificielle avant d'autoriser leur mise sur le marché. Testé par l'AFP, le robot conversationnel de Baidu évitait ainsi les questions jugées sensibles par le gouvernement chinois.

Onze groupes dont Tencent et Baidu ont récemment reçu le feu vert des autorités, selon les médias locaux. La Chine ambitionne d'être d'ici 2030 un leader mondial de l'intelligence artificielle.

(ATS)

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