Scores écrasants dans des scrutins décriés
Votes d'annexion: les autorités prorusses annoncent le «oui» en tête

Les autorités prorusses de quatre régions ukrainiennes contrôlées par la Russie ont annoncé que le «oui» l'emportait, selon des résultats présentés comme préliminaires, lors de «référendums» d'annexion fortement décriés par la communauté internationale.
Publié: 27.09.2022 à 16:08 heures
|
Dernière mise à jour: 27.09.2022 à 17:54 heures

Les autorités de chacune des quatre régions ukrainiennes ont affirmé que le «oui» remportait entre 97 et 98% des suffrages après dépouillement de 20 à 27% des votes, ont rapporté les agences Ria Novosti, Tass et Interfax.

Des centaines de milliers d'Ukrainiens se sont exilés au nord pour échapper aux combats en Ukraine, et la commission électorale a ouvert des bureaux de vote pour cette diaspora en territoire russe.

Parlant à la presse russe, le chef de l'administration d'occupation de Kherson, Vladimir Saldo, revendiquait déjà la victoire lors de ce vote organisé dans l'urgence sur cinq jours, malgré les bombardements et en présence des forces armées du Kremlin. «Il est déjà clair que la majorité écrasante des gens ont soutenu la sortie de l'Ukraine et l'union avec la Russie», a-t-il dit au sujet de la zone sous son contrôle.

Comme ici à Marioupol, dans la république autoproclamée de Donetsk, la population s'est rendue aux urnes pour se prononcer sur le rattachement à la Russie. Mais dans quelles conditions a-t-elle pu voter, et comment est réalisé le dépouillement? La communauté internationale émet les plus gros doutes sur ce scrutin...
Photo: keystone-sda.ch

«Cela ne changera rien»

De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a balayé la valeur de ces votes. «Cela ne changera rien à notre politique, notre diplomatie et à nos actions sur le terrain militaire», a indiqué Dmytro Kouleba lors d'une conférence de presse à Kiev avec son homologue française, Catherine Colonna.

En Crimée, péninsule annexé en 2014 par la Russie, des bureaux de votes étaient ouverts pour des réfugiés de guerre de la région de Donetsk (est), partiellement contrôlée par Moscou et ses alliés séparatistes.

«Avec ma voix je veux essayer d'apporter ma petite contribution pour que la guerre s'arrête, a dit à l'AFP Galina Korsakova, 63 ans. J'ai très envie de rentrer à la maison.»

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la