Elle avait déjà frappé un élève en 2012
Une enseignante violente une fillette de 3 ans et est placée en garde à vue

Une enquête préliminaire avait été ouverte à la suite d'une plainte déposée par les parents d'une fillette de trois ans, violentée par son institutrice selon des images qui ont suscité une vague d'indignation. Selon BFMTV, la femme a été placée en garde à vue ce lundi.
Publié: 16.09.2024 à 12:44 heures
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AFP Agence France-Presse

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux au début du mois de septembre. On y voit une petite fille de 3 ans, le visage plein de larmes. Son enseignante vient de lui asséner de violents coups dans le dos. La scène se déroule dans l'école maternelle des Frères-Voisin dans le XVe arrondissement de Paris. 

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Une plainte a été déposée le 5 septembre par l'avocate de la famille de l'enfant, Me Vanessa Edberg, pour dénoncer des violences aggravées par trois circonstances – sur personne vulnérable, dans un établissement scolaire et perpétrées par une personne qui réalise une mission de service public. L'enseignante a été convoquée ce lundi 16 septembre au commissariat du XVe arrondissement avant d'être placée en garde à vue, nous révèle BFMTV.

«C'est une honte pour notre école»

La scène filmée remonte au 5 septembre, et d'autres faits, datant du 3, soit le lendemain de la rentrée scolaire, ont également été dénoncés, selon Me Vanessa Edberg. Les images ont été enregistrées par une mère d'élève présente dans la classe.

Le 10 septembre, une vidéo montrant une enseignante asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille en larmes avait circulé sur les réseaux sociaux et provoqué l'indignation. L'institutrice est désormais placée en garde à vue.

La fillette de trois ans effectuait sa première rentrée scolaire en petite section de maternelle et avait précédemment fait part à sa mère de «coups» de la part de l'enseignante. «La vidéo a été tournée alors qu'il y avait une autre maman, on sent que l'institutrice se contient», a affirmé l'avocate.

La fillette «ne va pas bien du tout»

Au lendemain de ces révélations, le recteur de l'académie de Paris, Bernard Beignier, s'est rendu dans l'école des Frères-Voisin située au sud-ouest de Paris, afin d'échanger avec les enseignants. Il avait assuré lors d'un point de presse prendre «les choses très au sérieux» dans cette affaire qu'il juge «inadmissible».

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L'enseignante, «a reconnu les faits et a présenté ses excuses à la famille de la fillette», selon le recteur. Une semaine après les faits, Rachel, la mère de l'enfant, a indiqué à BFMTV que sa fille «n'allait pas bien du tout». La fillette a déjà vu un médecin, et devra en revoir pour évaluer son ITT. Le premier médecin a évalué son préjudice psychologique à 'sévère', car la fillette ne regarde pas les autres dans les yeux ou en face et refuse de parler de la maîtresse», selon Me Vanessa Edberg

La mère déplore cette situaiton: «Elle pleure tout le temps. Elle jette des trucs par terre, elle ne veut pas jouer avec ses frères. Aujourd'hui, j'ai besoin urgemment d'un psychologue pour la suivre.»

Des faits similaires avaient été signalés en 2012

Pour Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (maternelle et élémentaire), «les images montrent une situation choquante, ce n’est pas un geste professionnel». «En tant qu'enseignant, nous devons assurer la sécurité physique et affective des élèves», a-t-elle martelé auprès de l'AFP.

Pourtant, BFMTV révèle qu'au mois de mai 2012, une autre maman de trois garçons tous passés par l'école des Frères-Voisins avait effectué un signalement auprès du directeur des services académiques de l'Éducation nationale. Elle accusait l'institutrice d'avoir giflé un de ses enfants au visage.

Questionné sur les faits de 2012 par BFMTV, l'avocat de l'enseignante a appuyé que ce signalement «n'avait donné suite à rien». «Il n'y a pas eu de plainte pénale, il n'y a pas eu d'enquête administrative interne, absolument rien», a-t-il conclu.

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