Elle voulait cacher son identité – la police l'a démasquée
Une activiste climatique suisse a dupé la police en vernissant ses mains

Une militante pour le climat s'est vernie les mains pour éviter que ses empreintes digitales ne soient relevées. Elle ne voulait pas non plus révéler son nom, même devant un tribunal. Mais la police est finalement parvenue à déjouer ses plans.
Publié: 19.12.2023 à 21:56 heures

Masquée et les paumes peintes en rouge: c'est ainsi qu'une activiste climatique s'est présentée au tribunal en octobre pour garder son identité secrète. Depuis l'évacuation de la forêt d'Heibo près de Dresde, occupée en février, la jeune femme avait su dissimuler son identité. Il avait alors fallu deux heures à la police pour la libérer, en compagnie d'un autre activiste climatique. Les deux s'étaient collés à un tuyau en acier posé sur un arbre.

Par cette action, ils s'opposaient à l'extraction de gravier autorisée et prévue dans ladite forêt. Par la suite, les deux individus ont refusé de donner la moindre information sur leur personne au poste de police. Malgré un mandat d'arrêt, les deux squatteurs d'arbres ont été remis en liberté contre une caution de 800 euros, rapporte le journal «Bild».

La police a poursuivi les accusés alors qu'ils rentraient chez eux

Le parquet leur reprochait d'avoir résisté aux forces de l'ordre. Ils ont été inculpés en tant qu'inconnus, affublés du pseudonyme «Heibo 13» et «Heibo 14». Ils ont été présentés fin octobre au tribunal d'instance de Bautzen. Cependant, seule la jeune femme s'est présentée à l'ouverture du procès – l'accusé ne s'est pas déplacé jusqu'au tribunal.

En octobre, l'activiste s'est présentée au tribunal masquée et les mains peintes, accompagnée de son avocat.
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Comme «Heibo 14» n'avait pas de pièce d'identité sur elle et que ses empreintes digitales ne pouvaient pas être relevées en raison de ses mains pleines de vernis, elle a été mise sous surveillance par la police après l'audience.

Lors de la deuxième audience, début novembre, le mystère autour de sa personne a toutefois été levé. Lors du procès, un policier a expliqué comment elle avait été démasquée: «Elle a pris le train pour Dresde-Neustadt. A ce moment-là, elle a soudainement retrouvé un téléphone portable – lors de la fouille au tribunal, seuls une batterie portable, un câble de chargement et des écouteurs avaient été trouvés.»

Peine d'emprisonnement de six mois

Lorsqu'elle a été fouillée une nouvelle fois plus tard à Leipzig, la police a pu saisir une carte d'identité suisse. L'accusée est Felina D.*, 22 ans, qui réside à Berlin. Elle possède également la nationalité allemande. Elle n'a pas de formation professionnelle.

Grâce à une identification réussie, l'activiste a finalement pu être condamnée. La porte-parole du tribunal Gesine Tews a déclaré au journal «Bild»: «Une peine d'emprisonnement de six mois, assortie d'un sursis, a été prononcée.» Il s'est avéré que Felina D. était une récidiviste. La jeune femme de 22 ans avait déjà été arrêtée en décembre 2020... pour avoir squatté un arbre.

*Nom connu de la rédaction

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