Nick Hayek répond
La Malaisie saisit des montres Swatch aux couleurs LGBTQIA+

La Malaisie a décidé de saisir des montres aux couleurs arc-en-ciel dans des magasins Swatch. Le patron du groupe suisse Nick Hayek réplique avec malice.
Publié: 24.05.2023 à 22:05 heures
Daniel Kestenholz

En Malaisie, les autorités ont effectué plusieurs descentes dans des magasins de l'horloger suisse Swatch. L'objectif était apparemment de saisir les montres issues de la Pride Collection, qui arborent les couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBTQIA+, un sigle tout simplement tabou dans le pays.

Les saisies ont eu lieu les 13 et 14 mai dans onze magasins Swatch, selon le portail en ligne Malaymail. Plusieurs enseignes ont reçu des avertissements.

Nick Hayek lance une pique aux autorités malaisiennes

Le président du groupe Swatch, Nick Hayek, ne s'est pas privé de répondre à ces interventions. Il a assuré que la marque avait toujours fabriqué des montres colorées, représentant la diversité et célébrant les personnes de toutes les couches sociales.

Lors de plusieurs descentes de police, les autorités malaisiennes ont saisi des montres Swatch Pride de ce type. Elles sont apparemment contraires à la morale du pays.
Photo: Facebook @swatch
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«Swatch est fière d'être au poignet des gens du monde entier et des nombreux artistes qui travaillent avec nous», a-t-il déclaré, cité par le portail malaisien de lifestyle Options, qui a été le premier à rapporter l'action des autorités.

«Swatch propage toujours un message positif de joie de vivre. Cela n'a rien à voir avec la politique. Nous nous demandons comment le département de régulation et d'application du ministère de l'Intérieur va confisquer tous les beaux arcs-en-ciel naturels qui apparaissent des milliers de fois par an dans le ciel de Malaisie», a-t-il ironiquement poursuivi.

Swatch annonce un recours en justice

Le mouvement LGBTQIA+ et les valeurs qu'il défend sont interdits sous peine de sanctions sévères en Malaisie, pays à majorité musulmane. Le groupe horloger biennois a confirmé les incidents au «Tages-Anzeiger». Le Swatch Group entend réclamer par voie juridique la restitution des marchandises confisquées.

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