Pour renforcer la coopération
Erdogan en Arabie Saoudite, une première depuis l'affaire Khashoggi

Le chef d'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est rendu en Arabie Saoudite pour «développer» les relations entre les deux pays, près de quatre ans après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi qui avait conduit à une crise diplomatique entre Ankara et Riyad.
Publié: 29.04.2022 à 07:00 heures

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ont discuté jeudi à Jeddah des «moyens de développer» les relations entre leurs deux pays, a rapporté l’agence de presse d’Etat saoudienne SPA.

Le président turc est arrivé jeudi en Arabie saoudite pour sa première visite dans le pays depuis l’assassinat macabre à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, une affaire qui avait refroidi les liens entre les deux puissances régionales rivales.

Le prince de la monarchie pétrolière et le chef d’Etat turc «ont passé en revue les relations turco-saoudiennes et les moyens de les développer dans tous les domaines», a souligné l’agence SPA, à l’issue de la rencontre entre les deux hommes.

Le président turc s'est entretenu avec le prince héritier saoudien pour la première fois depuis l'assassinat du journaliste Khashoggi.
Photo: keystone-sda.ch

La visite de Recep Tayyip Erdogan, qui a aussi rencontré le père de «MBS», le roi Salmane, intervient au moment où la Turquie fait face à une grave crise économique: la livre turque a vu sa valeur fondre de 44% face au dollar en 2021, faisant s’envoler l’inflation à 61,1% sur un an en mars.

«Une nouvelle ère» dans les relations turco-saoudiennes?

Cette situation a poussé le chef de l’Etat turc à adoucir ses liens avec d’anciens rivaux, comme l’Egypte et Israël, et surtout les riches monarchies pétrolières du Golfe, dont l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Avant son départ d’Istanbul, le président turc a dit espérer que cette visite allait «ouvrir une nouvelle ère» dans les relations turco-saoudiennes. «Le renforcement de la coopération dans les domaines de la défense et des finances est dans notre intérêt mutuel», a-t-il ajouté.

Un responsable turc a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat que le président Erdogan ne devrait pas faire d’annonce officielle pendant cette visite fermée à la presse.

(ATS)

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