Un territoire de l'OTAN
Deux missiles russes seraient tombés en Pologne

Deux missiles russes se seraient abattus sur le village polonais de Przewodów. C'est ce que rapportent la station de radio locale Radio Zet et plusieurs médias tels que «Bild» ou «Repubblica». Deux personnes sont décédées.
Publié: 15.11.2022 à 20:29 heures
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Dernière mise à jour: 15.11.2022 à 23:57 heures
Blick (avec AFP)

Le village est limitrophe de l'Ukraine et il semblerait que les missiles soient des projectiles perdus liés au conflit en cours entre la Russie et le pays voisin. Une source officielle confirme l'information à Blick.

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Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a convoqué le Conseil des ministres pour la sécurité nationale et la défense à une réunion de crise, a annoncé un porte-parole du gouvernement sur Twitter.

Contrairement à l'Ukraine, la Pologne est membre de l'OTAN. Cela pourrait signifier qu'une attaque russe contre le village polonais activerait l'article 5 du traité de l'OTAN. Celui-ci stipule qu'une attaque armée contre une ou plusieurs parties contractantes est considérée comme une attaque contre toutes les parties contractantes. L'incident n'a pas encore été confirmé par les pays concernés.

Deux missiles russes se seraient abattus sur un village polonais, à la frontière ukrainienne.

Réunion d'urgence à Varsovie

La situation est «incertaine, nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé», a déclaré le ministre de la Défense Kristof Szalay-Bobrovniczky, interrogé à l'issue de la réunion.

De son côté, la Russie a qualifié mardi de «provocations» ces informations. «Les déclarations de médias polonais et de responsables officiels sur une prétendue chute de missiles russes près de la localité de Przewodow relèvent de la provocation intentionnelle dans le but de créer une escalade de la situation», a déclaré le ministère russe de la Défense sur son compte Telegram.

«Aucune frappe n'a été menée sur des objectifs proches de la frontière ukraino-polonaise» par l'armée russe, a affirmé le ministère. Les images de «débris publiés par les médias polonais depuis les lieux des faits dans la localité de Przewodow n'ont aucun rapport» avec des projectiles russes, a-t-il ajouté.

Mais à Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d'avoir tiré des missiles sur la Pologne, membre de l'OTAN, qualifiant cette attaque présumée, non confirmée pour l'instant, «d'escalade très importante». Son ministre des Affaires étrangères, a demandé une réunion «immédiate» de l'Alliance atlantique.

En Hongrie, le porte-parole du premier ministre Viktor Orban a indiqué sur Twitter qu'un Conseil de défense avait également été convoqué dans la soirée «en réponse au missile qui a frappé le territoire de la Pologne».

A Washington, un porte-parole du Pentagone a déclaré: «Nous n'avons pas d'éléments à ce stade pour confirmer ces informations et nous les examinons de façon plus poussée.»

A Bruxelles, siège de l'OTAN, un responsable de l'Alliance a indiqué qu'elle était «en train d'examiner» ces informations. «Nous sommes en train d'examiner ces informations et nous sommes en coordination étroite avec la Pologne, notre alliée», a déclaré un responsable de l'OTAN, sous le couvert de l'anonymat.

Macron envisage une discussion au G20 mercredi

Le président français Emmanuel Macron a quant lui «pris contact avec les autorités polonaises» après des informations faisant état de deux missiles russes qui auraient touché la Pologne, membre de l'OTAN, et «se tient au courant de la situation», a déclaré mardi soir l'Elysée à l'AFP.

«Il explore la possibilité d'une discussion dès demain matin au niveau des leaders» pour «analyser les risques» et «prévenir une escalade du conflit, compte tenu de la présence de tous nos grands partenaires européens et nos grands partenaires alliés au G20», réunis en sommet en Indonésie, où se trouve également Emmanuel Macron, a ajouté la présidence française.

La seconde journée du G20 mercredi «sera un moment important pour sensibiliser nos grands partenaires comme le président de la République le fait depuis le début de la guerre», a relevé l'Elysée.

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