«Les Russes veulent-ils la guerre?»
Le président ukrainien en appelle à la société russe

Le président ukrainien a partagé un message en russe à destination de la société civile de Russie, dans le but d'éviter une guerre. Une invasion par les troupes de Poutine serait imminente.
Publié: 24.02.2022 à 01:02 heures
|
Dernière mise à jour: 24.02.2022 à 06:15 heures

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'exprimant exceptionnellement en russe, en a appelé dans la nuit de mercredi à jeudi à la société civile russe pour tenter d'empêcher une guerre qu'il accuse le Kremlin de préparer.

«Les Russes veulent-ils la guerre? J'aimerais tant connaître la réponse à cette question. Et cette réponse dépend de vous, citoyens de la fédération de Russie», a-t-il dit, révélant avoir tenté de parler, sans succès, à Vladimir Poutine. «Si le gouvernement russe ne veut pas se mettre à la table (des négociations, ndlr) avec nous, peut-être qu'il se mettra à la table avec vous».

Il a également déclaré avoir demandé mercredi un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine. «Résultat: silence», a-t-il ajouté dans une adresse à la nation publiée dans la nuit de mercredi à jeudi.

Volodymyr Zelensky s'est adressé au peuple russe.
Photo: imago images/Ukrinform

L'Ukraine se prépare, les séparatistes appellent à l'aide

Mobilisation des réservistes, état d'urgence: l'Ukraine a multiplié mercredi les préparatifs face à la menace d'une invasion russe, alors que Moscou a annoncé avoir reçu un appel à l'aide des séparatistes prorusses pour «repousser» l'armée ukrainienne.

L'Ukraine a mobilisé ses réservistes âgés de 18 à 60 ans, voté l'état d'urgence et annoncé être la cible d'une nouvelle cyberattaque «massive» visant des sites Internet officiels, tandis plus de 150'000 soldats russes, selon Washington et Kiev, sont déployés à ses frontières.

Le président russe Vladimir Poutine est prêt à une invasion de son voisin, avec «près de 100%» des forces nécessaires en position, a estimé mercredi un haut responsable américain. Le monde se trouve «à un moment de péril», a alerté le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à l'ouverture d'une réunion de l'assemblée générale de l'ONU.


(ATS/AFP)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la