5 éléments qui ne trompent pas
Amherd favorise le rapprochement de la Suisse avec l'OTAN

Le Conseil fédéral s'apprête à rejoindre le système européen de défense aérienne Sky Shield, marquant ainsi un pas de plus vers une affiliation à l'OTAN. Cette décision ouvre la voie à d'autres rapprochements à venir.
Publié: 08.07.2023 à 06:09 heures
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Dernière mise à jour: 08.07.2023 à 09:54 heures
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Daniel Ballmer

Tandis que l'UDC a mis en garde contre une «otanisation» de la Suisse, des voix à droite et à gauche expriment à présent aussi des inquiétudes quant au rapprochement avec l'OTAN. Le sujet de préoccupation actuel est l'adhésion prévue au système européen de défense aérienne Sky Shield, perçue comme une étape supplémentaire vers une alliance de défense occidentale et une menace pour la neutralité suisse.

La Suisse se rapproche progressivement de l'OTAN, avec Sky Shield qui vise à combler les lacunes de la défense aérienne en Europe. Les détails exacts de la participation suisse restent à définir, mais le Conseil fédéral s'est fixé pour objectif de renforcer la coopération internationale, tout en maintenant la neutralité. Cependant, une adhésion complète à l'OTAN est exclue.

Voici les cinq éléments qui témoignent de ce rapprochement :

La Suisse veut participer au système européen de défense aérienne Sky Shield.
Photo: raytheon
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«Partenariat pour la paix»

Depuis 1996, la Suisse participe au programme de l'OTAN appelé «Partenariat pour la paix», qui permet des partenariats personnalisés sans obligations juridiques contraignantes. Des activités de coopération militaire, telles que des entraînements conjoints et des échanges d'informations, sont menées dans le cadre de ce partenariat.

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Retard dans le traité d'interdiction des armes nucléaires

Bien que le Parlement ait clairement mandaté le Conseil fédéral en 2018 pour signer le traité de l'ONU sur l'interdiction des armes nucléaires, aucune action concrète n'a été entreprise jusqu'à présent. Les parlementaires soulignent que l'adhésion à ce traité serait incompatible avec une collaboration plus étroite avec l'OTAN, car celle-ci se définit comme une «alliance nucléaire».

3

Le nouveau chasseur américain F-35

L'achat envisagé du chasseur américain F-35 pourrait également contribuer au rapprochement avec l'OTAN. Ce nouvel avion de combat est conçu pour une interopérabilité étroite avec d'autres forces aériennes occidentales, permettant une meilleure coordination et une coopération accrue en cas de besoin. Plusieurs pays européens ont déjà acquis le F-35, ce qui faciliterait la coopération en matière de défense aérienne.

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Défense aérienne compatible avec l'OTAN

La Suisse a déjà franchi une étape vers une collaboration plus étroite en matière de défense aérienne en optant pour le système américain de défense aérienne «Patriot». Ce système est utilisé par plusieurs pays membres de l'OTAN et permettrait une intégration plus poussée dans le cadre de la défense aérienne commune.

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Autres projets

Outre les aspects militaires, d'autres domaines de coopération avec l'OTAN sont envisagés. Cela comprend des exercices et des mesures de défense contre les cyberattaques, ainsi que la participation à des manœuvres de défense de grande envergure. La Suisse cherche à conclure des accords de partenariat et de coopération adaptés à chaque cas, tout en évaluant attentivement les limites de son engagement.

Il est important de noter que la Confédération se positionne dans une démarche de renforcement de la coopération internationale et de la défense, mais elle tient à préserver sa neutralité historique et assure que toute collaboration avec l'OTAN restera compatible avec ce statut.

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