Adieu, activisme climatique?
Les jeunes dès 18 ans prennent largement plus l'avion que les autres

Une étude de Comparis prouve que malgré la crise climatique, les jeunes de 18 à 35 ans sont les plus grands consommateurs de billets d'avion. Une fracture ville-campagne existe aussi. Les personnes à faible revenu privilégient, elles, le train.
Publié: 02.05.2024 à 12:04 heures
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

La conscience climatique n'empêche pas de prendre l'avion. Une étude de Comparis dévoile ainsi que les jeunes de 18 à 35 ans sont les plus gros acheteurs de billets d'avion. En 2024, 54% d'entre eux s'envoleront au moins deux fois. Les plus de 56 ans seront seulement 38% à effectuer deux voyages en avion.

Malgré une forte mobilisation pour le climat ces dernières années, seule une personne sur cinq, parmi les 18-35 ans, ne prendra pas l'avion cette année. Or, 38% des plus de 56 ans sont prêtes à renoncer à ce moyen de transport.

Hypocrisie des citadins?

L'étude de Comparis révèle aussi un fossé ville-campagne. Les citadins sont 50,2% à préférer l'avion pour les vacances. Dans les zones rurales, 41,4% des habitants choisissent l'avion. N'y aurait-il pas une forme d'hypocrisie en ville? «Notre enquête montre que même si la population urbaine accorde une grande importance à la protection de l’environnement sur le plan politique, elle mise davantage sur l’avion pour ses déplacements», explique Adi Kolecic, expert Mobilité chez Comparis.

Les 18-35 ans sont les premiers acheteurs de billets d'avion en Suisse, malgré la crise climatique.
Photo: Shutterstock
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La tendance s'inverse lorsque l'étude considère l'automobile. Les habitants des villes, qui possèdent de moins en moins de voitures, sont à peine 25,3% à rouler vers les vacances. La proportion est de 41,9% dans les campagnes.

Les plus faibles revenus prennent le train

L'étude souligne un fait étonnant: les personnes appartenant aux catégories de revenus les plus faibles préfèrent le train (24,5%). Les plus riches sont un petit 8,7% à utiliser ce moyen de transport. Pourtant, les prix des CFF et des lignes internationales semblent, intuitivement, dépasser ceux des vols low coast pour des destinations populaires.

Deux facteurs influences ce choix. Premièrement, les personnes à faible revenu partent plutôt en vacances en Suisse, ou dans les pays voisins. L'avion n'est donc pas le plus pratique.

Par ailleurs, les billets d'avion ne sont pas si bon marché. Les prix ont augmenté de 43,1% ces 20 dernières années.

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