Alors que la Suisse est en pleine vague
Voici à quoi ressemble la vie après Omicron

La Suisse se trouve en pleine vague d'Omicron — une situation qui devrait encore durer quelques semaines selon la Task Force scientifique. Qu'en est-il dans les pays où le raz-de-marée qu'est ce nouveau variant est déjà passé? Tour d'horizon.
Publié: 13.01.2022 à 11:56 heures
|
Dernière mise à jour: 13.01.2022 à 15:22 heures
Chiara Schlenz

La Suisse est frappée de plein fouet par la vague Omicron. Mercredi, l'OFSP annonçait plus de 32'000 cas en 24 heures, un niveau jamais atteint depuis le début de la pandémie. Les records s'enchaînent, mettant à rude épreuve les entreprises — le Conseil fédéral a raboté le temps d'isolement et de quarantaine à cinq jours.

Le nouveau (plus vraiment, d'ailleurs) variant en date du Covid est arrivé relativement tard en Suisse en comparaison internationale — certains pays ont déjà derrière eux l'oeil du cyclone. C'est le cas par exemple de l'Afrique du Sud, où les premiers signes du variant B.1.1.529 ont émergé il y a de cela bientôt deux mois.

Afrique du Sud: retour à la normale

Le gouvernement a annoncé dès mi-décembre que la vague Omicron y était vaincue: selon «Our World in Data», le nombre de cas diminue rapidement et la plupart des restrictions dans le pays ont été levées. Parmi elles, le couvre-feu nocturne en vigueur depuis près de deux ans. Il n'y a pas eu de changements alarmants parmi le nombre d'hospitalisations ou de décès.

Selon le Premier ministre Alan Winde du Cap-Occidental, il n'y a plus que 30 personnes atteintes de la maladie dans les unités de soins intensifs de la province, alors qu'il y avait encore 70 patients la semaine dernière. L'Afrique du Sud se trouve désormais au niveau le plus bas de ses cinq niveaux d'alerte Covid. Le port du masque reste obligatoire dans les lieux publics, mais des voix s'élèvent déjà pour supprimer complètement le système d'alerte.

Au Danemark, les nouvelles infections sont certes en baisse, mais les hospitalisations continuent d'augmenter.
Photo: AFP
1/6

Chez les voisins au Zimbabwe, une baisse des nouvelles infections depuis le 17 décembre a été annoncée. La vague d'Omicron y a suivi une évolution similaire à celle de l'Afrique du Sud. Le pays compte environ 15 millions d'habitants et, selon Google, 223'000 cas y ont été enregistrés depuis le début de la pandémie.

Angleterre: le pays rame encore

En Europe, la vague Omicron se déplace de l'ouest à l'est, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'exemple de la Grande-Bretagne, souvent en première ligne, permet au reste de l'Europe de voir comment se comporte le variant et la vague qui va avec avant que cette dernière n'atteigne le continent. Actuellement, avec Omicron, le pays enregistre un pic d'infections record. Le 5 janvier 2022, près de 200'000 nouvelles infections y ont été recensées en l'espace de 24 heures.

L'Angleterre souffre fortement de la vague: en raison des nombreuses nouvelles infections, les enseignants par exemple viennent à manquer. Le 10 janvier, le pays a annoncé près de 20'000 nouvelles hospitalisations dues au coronavirus – un chiffre qui n'avait pas été aussi élevé depuis février de l'année dernière. Contrairement à l'Afrique du Sud, une amélioration n'est pas encore en vue ici; bien qu'en Angleterre aussi, on parle d'Omicron comme d'un variant «léger».

Danemark: optimisme de mise

Le Danemark enregistre certes encore un nombre élevé de nouvelles infections. Lundi, le «Statens Serum Institut», le service de santé danois, a annoncé 14'414 cas. La semaine dernière, les nouvelles infections s'élevaient encore à environ 28'000 cas par jour, comme le rapporte «The Local».

Alors que les cas diminuent, les hospitalisations continuent cependant d'augmenter. Lundi, 156 personnes ont été hospitalisées en raison d'une infection au Covid. Il y a donc en ce moment 777 patients atteints de la maladie dans les hôpitaux danois. Malgré cette augmentation, le personnel de santé n'est pas inquiet, a déclaré Christian Wamberg, médecin-chef de l'hôpital Bispebjerg à Copenhague, à l'agence de presse Ritzau.

Le médecin-chef a également fait remarquer que le nombre très élevé d'infections de ces dernières semaines n'avait pas entraîné une augmentation soudaine du nombre de patients dans les hôpitaux. «Malgré le nombre élevé d'infections, la courbe (des hospitalisations) n'augmente que lentement, ce qui indique que nous n'allons pas vers un scénario d'horreur», a-t-il déclaré.

Grèce: va-et-vient des mesures

Il y a une semaine environ, la Grèce avait quant à elle enregistré de nouveaux records journaliers, ce que le portail d'information «Euractiv» attribue principalement à la propagation d'Omicron. Mais au cours de la semaine dernière, les chiffres ont à nouveau commencé à baisser lentement mais sûrement dans l'Etat méditerranéen. Le nombre d'infections reste cependant élevé. Mardi il y a deux semaines, les infections doublaient d'un jour à l'autre.

En réponse à ces chiffres en hausse, la Grèce a rapidement introduit des mesures plus strictes. Du 3 au 16 janvier, des règles rigides seront appliquées dans les secteurs de la restauration et du divertissement. Il sera également plus compliqué de passer la frontière.

(Adaptation par Daniella Gorbunova)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la