Petra Gössi avait jusque-là nié qu'elle envisageait de démissionner. C'est désormais chose faite: au lendemain du rejet de la loi sur le CO2, la présidente du PLR a annoncé sur Twitter qu'elle quittait la tête du parti.
Dans un message vidéo publié sur Twitter, elle déclare vouloir consacrer plus de temps à sa profession à l'avenir. «Ces cinq dernières années en tant que présidente ont pratiquement rendu impossible la poursuite de ma carrière professionnelle», dit-elle.
Petra Gössi travaille pour une entreprise zurichoise en tant que conseillère fiscale et de gestion. Cette année, elle a commencé un Executive Master en administration des affaires à l'Université de Saint-Gall, ce qui avait alimenté les spéculations sur son départ.
Le bon moment pour se retirer
Petra Gössi estime que c'est maintenant, en milieu la législature, le bon moment pour se retirer. Cela laisserait suffisamment de temps pour qu'un successeur s'aligne pour les élections de 2023. La présidence du PLR devrait être remise au plus tard à la fin de l'année. Petra Gössi en a discuté avec la direction du parti. Elle continuera à être active en tant que conseillère nationale.
Bien que la Schwytzoise ne l'évoque pas clairement, l'issue des votations de dimanche semble avoir influencé sa décision. Les libéraux-radicaux sont particulièrement tenus pour responsables de l'échec de la loi sur le CO2. Ils ont également été critiqués à la suite de l'abandon de l'accord-cadre.
Echec du repositionnement du parti
Avec sa démission, Petra Gössi signe aussi l'échec du repositionnement qu'elle a initié au sein du parti. En 2018, elle avait poussé pour plus de politique favorable à l'environnement, ce qui avait été contesté d'emblée.
Sa démission a «évidemment pour cause un positionnement politique raté, mais pas uniquement», déclare le conseiller national PLR Christian Wasserfallen, qui a toujours vivement critiqué publiquement Gössi sur ce sujet. D'un point de vue professionnel, il juge cependant la décision «raisonnable et compréhensible».
Pas de candidats annoncés pour l'heure
Qui reprendra le poste de Petra Gössi? Un candidat évoqué est Thierry Burkart, 45 ans, conseiller aux États argovien. Il prend note de la démission de Gössi, bien qu'il en ait été surpris, dit-il à Blick. Il ne fait aucun commentaire sur une possible candidature.
Wasserfallen, en revanche, n'est pas intéressé. Une candidature n'est pas compatible avec son «engagement dans le secteur privé», dit-il.
(ATS/lha/rus/dba)