Le vent amène actuellement un nuage de poussière du Sahara au-dessus de l'Europe. Le voile se déplace de la péninsule ibérique jusqu'au-dessus de la France. Comme l'explique Klaus Marquardt de Meteo News, le phénomène a atteint la Suisse mercredi, favorisé par des nuages élevés.
Au cours de la journée de jeudi, la quantité de poussière augmentera, selon le météorologue. «Il se peut qu'il y ait une certaine opacité», explique le météorologue à Blick. «Mais cela ne ressemble pas à un événement extrême. Tout ne sera pas orange».
La bise chassera rapidement la poussière
Il se peut néanmoins que des «pluies de sang» se produisent jeudi. Mais modérément. Selon Klaus Marquardt, il ne faut pas s'attendre à des images comme celles de l'année dernière. «Il faut juste disposer du matériel adéquat. Il est possible que l'on voie un peu de poussière sur les voitures jeudi». Mais il n'y a pas non plus beaucoup de précipitations. Et si c'est le cas, ce sera avec de faibles intensités.«La poussière du Sahara ne restera pas longtemps», poursuit-il. La raison: le week-end, les vents changeront. «Avec le courant de bise venant du nord-est, un autre air arrive».
Effets possibles sur la santé humaine
Comme l'indique Copernicus, le service atmosphérique de l'UE, la poussière du Sahara peut avoir des répercussions sur la qualité de l'air au sol et sur la santé humaine. Les allergies, par exemple, pourraient être renforcées. Dans le cas du nuage actuel, cela concerne surtout le Portugal et l'Espagne. Le secteur de l'énergie peut également être affecté par la poussière du Sahara. Les particules de poussière dans l'atmosphère peuvent ainsi entraver la production solaire.
Un milliard de tonnes de sable par an
Chaque année, le vent emporte près d'un milliard de tonnes de sable du Sahara en Afrique du Nord. En Suisse, seules les poussières fines et ultrafines parviennent jusqu'à nous. Les grains de sable plus gros ne peuvent pas être transportés aussi loin.
Les températures élevées au sol dans le Sahara créent des turbulences thermiques qui soulèvent le sable et le transportent dans l'atmosphère à une altitude de cinq à dix kilomètres. En cas de dépressions au-dessus de la Méditerranée, celui-ci est transporté vers l'Europe par des courants du sud et du sud-ouest et sont amenés, à l'aide du foehn, au-dessus des Alpes.