Après le rapport d'une commission d'enquête
L'Université de Saint-Gall licencie deux professeurs pour manquements à l'intégrité scientifique

La prestigieuse Université de Saint-Gall met fin à sa collaboration avec deux professeurs, dont le président de l'Institut de gestion de la chaîne d'approvisionnement (ISCM) Wolfgang Stölzle. Les deux chercheurs sont accusés de manquements à l'intégrité scientifique.
Publié: 09.01.2024 à 19:10 heures

L'Université de Saint-Gall (HSG) a annoncé mettre fin à sa collaboration avec le professeur titulaire et directeur de l'Institut de gestion de la chaîne d'approvisionnement (ISCM) Wolfgang Stölzle. L'Université coupe également ses relations avec un professeur titulaire travaillant également à l'ISCM. Ils sont accusés de manquements à l'intégrité scientifique, qui constitue une faute grave dans le domaine scientifique.

Les professeurs sont accusés d'infractions graves.
Photo: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Afin d'éviter des litiges longs et coûteux, les parties concernées ont convenu d'un commun accord et se sont entendues sur un départ pour solde de tout compte. Les professeurs quitteront l'Université respectivement le 30 avril et le 31 juillet. D'ici là, les deux professeurs sont libérés.

Le président du ISCM Wolfgang Stölzle a récemment fait l'objet de critiques. Il est soupçonné d'avoir publié de fausses informations dans une étude scientifique. En octobre 2022, l'Université de Saint-Gall a chargé une commission d'enquête administrative d'examiner la gestion du chercheur. Dans son rapport final du 2 mai 2023, la commission d'enquête a constaté qu'il existait une culture de gestion problématique au sein de l'institut.

La prestigieuse Université de Saint-Gall licencie deux professeurs.
Photo: KEYSTONE
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Wolfgang Stölzle conteste ces accusations

Selon la commission, Wolfgang Stölzle était mêlé à de multiples conflits d'intérêts entre ses intérêts financiers, professionnels et privés. En outre, il a été reconnu coupable de plusieurs reprises de manquements au droit du travail. Sur la base du rapport de la commission, des investigations supplémentaires ont été menées, des entretiens ont eu lieu et une évaluation globale a été effectuée. Selon l'HSG, Wolfgang Stölzle nuit gravement à la réputation de l'université.

L'un d'entre eux est Wolfgang Stölzle.

Wolfgang Stölzle se réfère à sa requête du 4 septembre 2023 dans le cadre de son droit d'être entendu. Selon lui, la constatation de la violation des prescriptions de service pertinentes et, par conséquent, des mesures ultérieures, est entièrement réfutée. Le professeur estime que les reproches formulés anonymement à son encontre par des collaborateurs sont infondés et rappelle que le rapport de la commission du 2 mai 2023 fait également état de la nécessité d'agir de la part de l'HSG. Il ne voit pas d'atteinte à la réputation de l'université. Dans l'attente, l'Institut de Supply Chain Management sera dirigé jusqu'à nouvel ordre par Thomas Friedli qui prendra un rôe d'administrateur.

Le professeur titulaire accusé de plagiat

Le sort du professeur titulaire est, quant à lui, justifié de la sorte par la HSG. En décembre 2022, l'université a chargé une commission d'enquête de faire la lumière sur des accusations de plagiat portées contre lui. S'appuyant sur deux expertises, la commission est arrivée à la conclusion qu'une violation substantielle des règles d'intégrité scientifique avait été commise.

Elle a constaté que le professeur avait utilisé à plusieurs reprises des parties de textes de travaux d'étudiants pour des publications personnelles, sans référence correspondante aux sources. Du point de vue de l'université, les accusations de plagiat se confirment ainsi dans plusieurs cas.

Le professeur dans la tourmente conteste les résultats de la commission. Selon lui, les directives actuelles en matière d'intégrité ne peuvent pas s'appliquer aux publications en question, compte tenu du contexte historique et de la pratique en vigueur à l'époque. En outre, il fait valoir une collaboration étroite avec chaque étudiant. Si des étudiants se sentent blessés par ce comportement de leur directeur de thèse, il le regrette et mentionne que cela n'était en aucun cas intentionnel. L'examen en cours de l'habilitation du professeur titulaire est toujours en cours. 

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