Assassinée à New Delhi
La mort de la Suissesse pourrait être liée à un trafic d'êtres humains

Les médias indiens ont rapporté qu'une Suissesse a été tuée à New Delhi. Il semblerait que la police enquête désormais non seulement sur le meurtre, mais aussi sur la traite des êtres humains. Le DFAE confirme le décès.
Publié: 24.10.2023 à 14:33 heures
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Marian Nadler

Une Suissesse a été brutalement tuée à New Delhi. Le suspect Gurpreet S.* l'aurait ligotée dans une voiture, puis étranglée à mort. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé le décès de la femme. Selon les médias indiens, il s'agirait de Tanja F.**, une Suissesse d'une trentaine d'années qui vivait dans le canton de Zurich.

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Selon le «Times of India», le suspect aurait tué la jeune femme parce qu'elle aurait refusé sa demande en mariage. Gurpreet S. ne ferait cependant plus seulement l'objet d'une enquête pour meurtre, l'Indien serait également accusé de trafic d'êtres humains. L'enquête de la police vise désormais à déterminer si l'homme appartenait effectivement à un réseau de ce type et les éventuels liens avec la mort de la jeune Suissesse. Selon des sources policières, plusieurs indices semblent confirmer cette théorie.

Des transactions d'un montant élevé auraient été effectuées sur le compte de Gurpreet S. L'homme aurait également avoué avoir été en possession de quatre armes à feu et de 50 munitions. Plusieurs éléments qui ont fait naître les soupçons autour des activités criminelles de l'Indien. De grandes quantités d'argent liquide, douze cartes SIM et quatre téléphones portables ont également été découverts lors d'une perquisition.

Une Suissesse a été brutalement tuée à New Delhi. Son corps a été découvert au bord d'une route.
Photo: ANI News
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Piégé par un «tour de magie»

Selon les rapports, Gurpreet S. aurait invité la Suissesse en Inde et lui aurait promis de l'emmener à Mumbai et à Goa. Lors de leur rencontre, mercredi dernier à New Delhi, il lui aurait alors bandé les yeux dans la voiture, pour un «tour de magie» selon ce dernier. Tanja F. aurait ri et demandé si les billets pour Mumbai et Goa étaient toujours d'actualité, écrit «Times of India». Gurpreet S. l'aurait ensuite attachée. Selon les rapports, l'homme avait déjà utilisé cette astuce par le passé. 

Après avoir tué la jeune femme, le suspect aurait d'abord abandonné son corps dans la voiture avant de s'enfuir. Puis, il aurait cherché sur Google la meilleure façon de se débarrasser d'un corps. Deux jours plus tard, Gurpreet S. serait retourné au véhicule pour constater que le corps commençait à se décomposer et dégageait déjà une forte odeur. Le meurtrier présumé aurait alors placé le corps dans un sac-poubelle avant de le jeter au bord de la route, près d'une école. Le cadavre de la malheureuse a été découvert par des passants et qui ont imméditaement alerté la police.

La victime a-t-elle été torturée?

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Des signes visibles de torture, notamment des brûlures, des coupures et des ampoules, auraient été trouvés sur le corps de la défunte. La voiture dans laquelle Tanja F. est morte appartiendrait à une travailleuse du sexe. Selon les enquêteurs, Gurpreet S. était en contact avec dix à douze femmes étrangères, dans le cadre du commerce de pierres précieuses de son père, comme il l'explique lui-même. La police considère ses déclarations comme peu crédibles. Sur le téléphone portable du criminel présumé, la police a découvert des vidéos et des photos de la victime et d'autres femmes.

Le suspect a indiqué que ce n'était pas la première fois que Tanja F. se rendait en Inde. Il s'agirait de sa troisième visite dans le pays au cours des deux ou trois dernières années. Ils s'étaient déjà rencontrés en 2021 à Zurich, après avoir fait connaissance sur une application de rencontre. Selon ses propres déclarations, Gurpreet S. se serait rendu huit fois en Suisse durant la même période.

Le suspect a toutefois modifié ses déclarations à plusieurs reprises. «Il affirme désormais avoir engagé des tueurs à gages pour la tuer dans sa voiture. Son témoignage est en cours de vérification», peut-on lire dans le «Times of India».

* Nom connu
** Nom modifié 

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