Yannick Buttet President de Collombey-Muraz, ex-conseiller national (PDC) lors de la seance du conseil general de Collombey-Muraz ce lundi, 26 mars 2018 a Collombey-Muraz. (KEYSTONE/Cyril Zingaro)
Photo: KEYSTONE

Attouchements sexuels
Le politicien PDC Yannick Buttet à nouveau condamné!

Le ministère public valaisan a condamné l'ancien vice-président du PDC Suisse Yannick Buttet pour attouchements sexuels sur l’ancienne présidente du Conseil général de Monthey, Laude-Camille Chanton. Il écope de 45 jours-amende avec sursis et d'une amende.
Publié: 22.11.2021 à 11:56 heures
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Dernière mise à jour: 22.11.2021 à 14:56 heures
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Amit JuillardJournaliste Blick

Les faits remontent à fin juillet 2020. Alors qu'il était encore président de sa commune, Collombey-Muraz, le PDC Yannick Buttet, grand défenseur de la famille traditionnelle, a tenu des propos sexistes et passé ses mains dans le dos et sur les cuisses de Laude-Camille Chanton, ex-présidente du Conseil général de Monthey, sur la terrasse d'un établissement public montheysan. Sous l'effet de l'alcool. Elle avait déposé plainte pour «briser la loi du silence», rappellent ce lundi plusieurs médias romands.

Le 4 novembre 2021, le politicien a été condamné à une peine pécuniaire de 45 jours-amende, avec sursis durant 4 ans, ainsi qu’à une amende pour attouchements à caractère sexuel et propos grossiers, révèle Pierre-Xavier Luciani, l'avocat lausannois de la plaignante dans un communiqué. «Le sursis d’une précédente affaire a été révoqué et les frais de l’enquête pénale ainsi que les frais d’avocat de Mme Chanton ont été mis à la charge de Yannick Buttet.» La plainte pénale déposée par Yannick Buttet contre Laude-Camille Chanton pour diffamation a été classée sans suite.

«Enchantée» par cette condamnation, la PLR considère désormais que «la page est tournée». Elle ne communiquera plus à ce sujet. Son de cloche similaire du côté de Yannick Buttet: pour lui aussi, c'est réglé, rapporte «Le Nouvelliste». Cité par le quotidien régional, l'ancien parlementaire fédéral dit «ne pas vouloir jouer les prolongations et ne pas contester cette ordonnance». «Je ne suis plus un personnage public désormais, je ne ferai plus de commentaires sur cette affaire», a-t-il indiqué à la radio locale Rhône FM.

L'ombre de l'affaire qui porte son nom

Cette nouvelle accusation avait mis un terme à sa carrière politique, souligne «Le Temps». Alors qu'il souhaitait briguer un nouveau mandat à la tête de sa commune, qu'il dirigeait depuis 2013, il avait annoncé se retirer de la vie publique, sous la pression de son parti. Laude-Camille Chanton n'avait, elle, pas été réélue au législatif de Monthey.

L'ancienne étoile montante des démocrates-chrétiens avait déjà été accusée de harcèlement en 2017. L'affaire porte encore son nom. Une ex-amante avait alors porté plainte contre lui. Peu après, plusieurs élues sous la Coupole fédérale et d'autres femmes avaient dénoncé des gestes déplacés. Résultat en août 2018: 30 jours-amende avec sursis pour contrainte et appropriation illégitime.

Durant cette période, Yannick Buttet avait quitté la vice-présidence du PDC Suisse et son siège Conseil national, où il siégeait depuis 2011, mais aussi démissionné de la vice-présidence de la Société suisse des officiers. De retour à la présidence de Collombey-Muraz après deux mois d'arrêt maladie en février 2018, il avait promis qu'on ne l'y reprendrait plus. Raté.

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