Certes, le spectacle est grandiose. Mais dès que l'on se rapproche un peu d'une voiture garée en extérieur, les choses ne sont tout à coup plus du tout aussi belles. Et pour cause: la poussière du Sahara, qui jaunit actuellement le ciel suisse, dégrade également les voitures en les recouvrant de poudre jaunâtre. Et s'il pleut, cette «pluie de sang» devient problématique pour la carrosserie.
Car actuellement, une quantité exceptionnelle de poussières de sable du Sahara est arrivée samedi au-dessus de la Suisse. Elle a atteint quelque 180'000 tonnes, selon les modèles de calcul utilisés, a déclaré à la radio le météorologue Roman Brogli, de SRF Meteo.
Quels conseils?
Une fois l'épisode du sable passé, l'idéal est donc de procéder à un lavage complet de la voiture, ou au moins à un rinçage avec un nettoyeur haute pression. Et ce, sans attendre, car la poussière s'en va mal. Le soleil peut aussi brûler les grains de sable, qui s'incrustent dans la peinture comme des restes de mouches.
Après le lavage, il convient de nettoyer les endroits cachés tels que les joints intérieurs des portes ou le bord intérieur du hayon avec un chiffon humide afin d'éviter que la poussière ne pénètre dans l'habitacle. Puis, il faut passer un chiffon sur le tableau de bord. Si le chiffon devient jaune, il faut également nettoyer et aspirer l'intérieur. Les spécialistes conseillent toutefois de ne jamais essuyer la poussière à sec sur la peinture ou les vitres pour ne pas faire des micro-rayures qui, à terme, rayent le pare-brise et la peinture.
Enfin, avant d'aspirer les fines particules de sable des coussins et des tapis, il est préférable de régler brièvement la ventilation à un niveau élevé. Si de la poussière sort des bouches d'aération, c'est que le filtre à air est plein. Les spécialistes conseillent alors éventuellement de le remplacer.
D'où vient cette fameuse teinte jaune dans le ciel?
Vendredi, un fort courant du sud avait transporté le sable du Sahara du nord de l'Afrique vers la Suisse. Le Sahara est la plus grande source de poussières minérales, en libérant entre 60 et 200 millions de tonnes par an. Alors que les plus grosses particules retombent rapidement au sol, les plus petites peuvent être transportées sur des milliers de kilomètres et atteindre toute l'Europe. Les épisodes de sable du Sahara contribuent considérablement à la charge en aérosols au printemps et en automne.
Lorsque ce sable est en suspension dans l'air, il réfléchit et diffuse une partie de la lumière du soleil. Le ciel prend alors une couleur jaunâtre et les levers et couchers de soleil sont plus spectaculaires. S'il se dépose sur la neige, il peut notamment ralentir les skieurs. Les particules de poussière dans l'air sont un facteur d'incertitude supplémentaire pour les prévisions météorologiques. Elles peuvent en outre favoriser la formation de nuages. Pour la nature en revanche, les minéraux qu'elles contiennent sont un bon engrais.
Le sable du Sahara, qui ne s'attarde que peu de temps, devrait avoir une influence négligeable sur la santé de la grande majorité des gens. La poussière fine naturelle représente en effet environ 1% de la concentration totale des autres poussières fines.
(Avec l'ATS)