«C'est une tragédie terrible»
Les habitants du village de la fille de 6 ans décédée racontent leur choc

A Ravoire, deux jours après la mort mystérieuse d'une fillette de 6 ans en pleine fête de famille, l'atmosphère est lourde. Les habitants de ce village de montagne sont choqués, alors que beaucoup d'entre eux ont participé à la grande opération de recherche de l'enfant.
Publié: 22.05.2024 à 08:06 heures
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Dernière mise à jour: 23.05.2024 à 10:27 heures
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Beat Michel

Le dimanche de Pentecôte, une grande famille a fait la fête au couvert de Ravoire, une cabane forestière avec barbecue située sur le territoire de la commune de Martigny-Combe (VS). Parmi les quelque 45 invités se trouvait la petite Leila, âgée de 6 ans. Mais alors que l'enfant jouait à proximité de la fête, elle a subitement disparu. 

Leila n'avait plus été vue depuis 17 heures. A 17h54, la centrale d'engagement de la police cantonale valaisanne est informée de la disparition de la fillette. En collaboration avec ses partenaires, la police met alors en place un vaste dispositif de recherche. Vers 21h20, l'enfant inconsciente est retrouvée en contrebas de la colonie de Ravoire, une maison de vacances située à une centaine de mètres de la fête, près de la cabane forestière.

La fillette reçoit les premiers soins médicaux sur place avant d'être transportée dans un état critique par un hélicoptère d'Air-Glaciers au CHUV, à Lausanne. L'enfant y décédera lundi en fin de matinée, selon les communications de la police cantonale valaisanne.

Le dimanche de Pentecôte, à 21h20, la jeune fille a été retrouvée inconsciente après que plus de 200 volontaires ont participé aux recherches.
Photo: Kapo VS
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«Nous étions dévastés»

Sur place, l'ambiance est morose. Une femme qui habite un chalet à quelques centaines de mètres du lieu de l'accident ne peut s'empêcher de pleurer à l'évocation de cette soirée. «Quand elle a été retrouvée, nous étions tellement soulagés. Puis l'annonce du décès est arrivée. Nous étions dévastés, même si nous ne connaissions pas la famille.»

Une trentaine de policiers, 20 spécialistes des services de secours régionaux, 20 pompiers de Martigny, Martigny-Combe et Orsières, l'organisation cantonale valaisanne des secours, l'armée de l'air et plus de 200 bénévoles de la région ont participé à l'opération de recherche. Les volontaires avaient été mobilisés via un groupe WhatsApp.

Les habitants de la région souffrent avec la famille endeuillée. «C'est une tragédie terrible», dit Jean*. «Lorsque l'avis de recherche a été diffusé dans le village via WhatsApp, je me trouvais justement dans la forêt avec le chien. Les gens n'arrêtaient pas de me demander si je n'avais pas vu une fillette de six ans. Puis la police est arrivée. Mais je n'ai malheureusement pas pu aider.»

«Vague de solidarité exceptionnelle»

«Nous sommes très touchés par cette tragédie, tout comme l'ensemble de la population de la commune», déclare Florence Carron Darbellay, présidente de la commune de Martigny-Combe. «Nous souhaitons être présents pour cette famille qui doit faire face à tant de souffrance.»

A propos des plus de 200 bénévoles qui ont participé aux recherches, Florence Carron Darbellay déclare: «Il y a eu une vague de solidarité extraordinaire pour aider une famille qui avait demandé de l'aide sur les réseaux sociaux.» Elle-même s'est rendue sur place avec le secrétaire communal et le conseiller communal responsable de la sécurité. «Nous avons proposé nos services à la police et aux pompiers déjà dépêchés sur place.»

Le terrain autour du couvert est très escarpé

Dimanche déjà, le ministère public valaisan a ouvert une enquête en collaboration avec la police cantonale afin de déterminer les circonstances exactes de l'événement. Le terrain est très escarpé par endroits. Il comporte des parois rocheuses verticales pouvant atteindre 10 mètres de haut.

La présidente de la commune affirme que le couvert de Ravoire est très souvent loué pour des événements. «A ma connaissance, il n'y a jamais eu d'accident notable à cet endroit», indique Florence Carron Darbellay. La place située dans la zone forestière est fréquentée depuis des années par de nombreuses familles. La présidente de la commune ne veut pas encore juger si des mesures sont nécessaires. «J'attendrai les résultats de l'enquête pour voir si des mesures doivent être prises.»

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