Crise climatique
Les Verts veulent un conseil de citoyens en plus du Parlement

Les Verts veulent aller de l'avant après l'échec de la loi sur le CO2. Leur président Balthasar Glättli a proposé samedi aux délégués du parti de créer un Conseil citoyen pour résoudre la crise climatique.
Publié: 21.08.2021 à 18:32 heures

Les Verts veulent aller de l'avant après l'échec de la loi sur le CO2. Leur président Balthasar Glättli a proposé samedi aux délégués du parti de créer un Conseil citoyen pour résoudre la crise climatique. A court terme, les délégués ont recommandé de voter oui au «mariage pour tous», à «l'initiative 99% et à la loi Covid-19.

Devant l'assemblée des délégués samedi à Fribourg, Balthasar Glättli a prôné l'instauration d'un Conseil des citoyennes et citoyens tirés au sort et représentatif de l'ensemble de la société. Le président des Verts estime que cet organe pourrait apporter des solutions démocratiques à la fois plus rapides et plus courageuses dans l'élaboration de la politique climatique.

Ce Conseil serait doté de compétences contraignantes, en tant que 3e Conseil aux côtés du National et des Etats. «Un tel Conseil citoyen tiré au sort fonctionnerait comme une Suisse miniature», a comparé Balthasar Glättli. Une procédure aléatoire veillerait à une représentation équilibrée.

Ce corps politique oserait «poser des questions plus audacieuses que la majorité parlementaire», poursuit-il, dans une interview parue samedi dans La Liberté, Arcinfo, le Journal du Jura, le Nouvelliste et le Quotidien jurassien. «Je propose que ce conseil des citoyennes et citoyens ait les mêmes compétences que les commissions parlementaires, qui peuvent agir très vite au besoin», ajoute-t-il. Selon lui, le conseil devrait aussi avoir les mêmes pouvoirs qu'un comité d'initiative, mais seulement en cas de large majorité.

Deux autres axes

Faire participer plus largement la population au processus de délibération politique n'est que la dernière étape du «plan en trois étapes» des Verts après l'échec de la révision de la loi sur le CO2, rejetée en juin par près de 51% des votants. La première est de «sauver ce qui n'était pas contesté dans cette loi», un travail qui incombe au Parlement après sa ratification de l'Accord de Paris.

«Je pense là notamment aux objectifs de réduction des émissions moyennes de la flotte des voitures importées», précise M. Glättli. La 2e étape est de «saisir l'occasion du traitement par le Parlement de l'initiative populaire pour les glaciers afin de construire un contre-projet ambitieux et pouvoir ainsi agir rapidement».

Outre ce plan en trois axes, M. Glättli prône davantage d'investissements de la part des collectivités publiques pour accélérer la transformation énergétique. «Il faut aussi innover. En matière de transports par exemple, on peut imaginer des taxis publics ou le développement des systèmes de partage de voitures».

Deux fois oui en le 26 septembre

Les délégués ont également recommandé «à une grande majorité» d'accepter l'"initiative 99%"de la Jeunesse socialiste sera soumise au peuple le 26 septembre. Ils ont aussi dit oui «à l'unanimité» au principe du «mariage pour tous», selon un communiqué diffusé par le parti samedi après-midi

Les Verts ont aussi donné leurs mots d'ordre pour les votations fédérales du 28 novembre. Ils ont affirmé leur soutien à la loi Covid-19. Ils se sont aussi prononcés «à l'unanimité» en faveur de l'initiative sur les soins infirmiers, mais ont refusé l'initiative sur la désignation des juges fédéraux par tirage au sort. Selon une majorité des délégués, cette initiative va trop loin en réorganisant un système judiciaire qui fonctionne globalement bien.

Enfin, les délégués ont décidé d'apporter à l'unanimité leur soutien à l'initiative populaire «Stopp-F35». Ils estiment que la Suisse n'a pas besoin d'une flotte d'avions de combat et se prononce donc contre le principe même d'en acquérir.

Les Verts ont aussi annoncé leur soutien à deux autres initiatives. Celle pour une imposition individuelle indépendante de l'état civil et celle sur la responsabilité environnementale. Lancée par les Jeunes Vert-e-s Suisse, cette dernière demande que la Suisse produise et importe de manière à ne pas détruire les ressources vitales.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la