Des PFAS détectés
Des substances chimiques retrouvées dans presque la moitié des échantillons d’eau du robinet en Suisse

L’Association des chimistes cantonaux de Suisse a détecté la présence de substances chimiques (PFAS) dans les eaux du robinet de Suisse. Des résidus étaient présents dans 46% des échantillons. Ceux-ci sont potentiellement nuisibles pour la santé et l’environnement.
Publié: 06.12.2023 à 15:59 heures
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Tiffany TerreauxJournaliste Blick

Des substances chimiques retrouvées dans presque la moitié des échantillons d'eau du robinet en Suisse! Ces résidus portent le nom de PFAS. Très apprécié par l'industrie, ce groupe de produits chimiques, difficilement biodégradable, comprend deux composés entièrement fluorés: les PFOS (pour acide perfluorooctane sulfonique) et la PFOA (acide perfluorooctanoïque).

Comme le mentionne la RTS, ces produits ont été utilisés pendant des décennies dans l'industrie textile, les appareils électroniques, les peintures ou encore les mousses anti-incendie. Ils sont cependant interdits en Suisse et dans l'Union européenne depuis 10 ans, car ils comportent des risques pour la santé et l'environnement. Malgré tout, ces produits persistent dans notre environnement, notre chaîne alimentaire et notre corps.

Un constat alarmant

Au vu de la situation, l'Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS) a publié un rapport en octobre 2023 sur la présence de ces substances chimiques dans les eaux du robinet de Suisse et du Liechtenstein. Au total, 564 échantillons ont été analysés par cinq laboratoires cantonaux. Ceux-ci représentent 70% de l'approvisionnement en eau potable de la population suisse.

Très apprécié par l'industrie, ce groupe de produits chimiques, difficilement biodégradable, comprend deux composés entièrement fluorés.
Photo: Shutterstock

Sans aucun doute, la substance la plus détectée est le PFOS, comme l'indique la RTS. Il s'agit d'un cancérogène possible, interdit depuis 2010, dont la présence était déjà bien attestée dans le corps humain par l'étude de biosurveillance humaine de l'OFSP parue en août 2023.

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Pas de quoi paniquer

Mais ne vous affolez pas pour autant. Patrick Edder, chimiste cantonal genevois, dit «avoir été assez agréablement surpris», lorsqu'il a été interviewé dans l’émission On en parle. Il conclut en affirmant que l'on peut faire confiance à nos réseaux d'eau potable, soit «la denrée alimentaire la plus contrôlée aujourd'hui, autant par les producteurs d'eau que par les chimistes cantonaux». Par ailleurs, notre pays devrait, dans un avenir proche, reprendre les nouvelles normes en vigueur dans l'Union européenne.

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