Energie en Suisse
Les consommateurs financeront la réserve hydroélectrique

Une réserve hydroélectrique doit être mise sur pied pour éviter une éventuelle pénurie à la fin de l'hiver. Les consommateurs en assumeront les coûts, selon l'ordonnance adoptée mercredi par le Conseil fédéral.
Publié: 07.09.2022 à 16:19 heures

Les prix de l'électricité et du gaz subissent actuellement de fortes fluctuations, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Le Conseil fédéral a déjà pris plusieurs mesures pour renforcer l'approvisionnement en électricité. Mercredi, il a détaillé son concept de réserve hydroélectrique.

Des centrales à accumulation devront conserver une certaine quantité d'eau contre rémunération du 1er décembre au 15 mai. L'idée n'est pas de pouvoir assurer l'approvisionnement durant toute cette période, mais seulement de faire face à une pénurie de quelques semaines, indique le gouvernement dans un communiqué.

Les coûts d’une réserve hydroélectrique de 500 GWh sont actuellement estimés entre 650 et 750 millions de francs. Mais ils pourraient augmenter si les tensions sur le marché persistent, note-t-il. Les consommateurs devront les assumer. Ils devront ainsi débourser 1,2 centime supplémentaire par kilowattheure.

Une réserve hydroélectrique verra le jour pour éviter toute pénurie d'électricité à la fin de l'hiver (image symbolique).
Photo: GIAN EHRENZELLER

Uniquement pour faire face à des pénuries critiques

La réserve fonctionne comme une assurance disponible en dehors du marché, souligne le Conseil fédéral. Elle ne pourra être utilisée que pour faire face à des pénuries critiques. Son utilisation sera coordonnée avec les centrales de réserve fonctionnant au gaz, au pétrole ou à l'hydrogène, qui sont en train d'être mises en place.

Un appel d'offres sera lancé en octobre. S'il y a trop peu de propositions ou si celles-ci sont trop onéreuses, le Département fédéral de l'énergie pourra contraindre les exploitants de centrales électriques à constituer une réserve contre une rémunération fixée par les autorités.

L'ordonnance, adoptée mercredi, est limitée jusqu'à mi-2025. Une loi devrait lui emboiter le pas. Elle est actuellement débattue au Parlement.

(ATS)

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