Face à la pénurie de personnel
Il faut «transformer les hôpitaux en soins ambulatoires»

Le président de l'association des hôpitaux zurichois plaide pour un changement du paradigme des soins dans les hôpitaux pour faire face à la pénurie de personnel qualifié. «Nous devons transformer radicalement les hôpitaux en soins ambulatoires», déclare-t-il.
Publié: 22.11.2023 à 08:08 heures

Il faut «transformer les hôpitaux en soins ambulatoires», assène le président de l'association des hôpitaux zurichois face à la pénurie de personnel qualifié. Cela signifie que les patients ne passent plus la nuit à l'hôpital avant et après une intervention, explique Christian Schär dans un entretien diffusé mercredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. Ce système «ne nécessite pas de travail en équipe, mais est possible pendant cinq jours de 09h00 à 17h00».

«Si nous traitons autant que possible en ambulatoire, nous désamorcerons grandement la pénurie de personnel qualifié», ajoute-t-il. Mais pour cela, le tarif ambulatoire doit couvrir les coûts, relève-t-il, soulignant qu'actuellement, il n'en couvre que 84%. «Notre système de financement pénalise l'hôpital s'il traite les patients en ambulatoire plutôt qu'en stationnaire».

Mesures pas suffisantes

Face à la pénurie de personnel qualifié, Christian Schär estime qu'un changement profond en faveur des conditions de travail dans le secteur de la santé est nécessaire. «Jusqu'à présent, la pression n'était pas assez forte pour faire bouger les choses. Avant le Covid-19, les hôpitaux se portaient mieux financièrement et, en ce qui concerne le personnel, on pouvait se débrouiller avec des spécialistes étrangers. Mais la situation va s'aggraver à l'avenir».

Un expert préconise de transformer les hôpitaux en soins ambulatoires pour faire face à la pénurie de personnel qualifié (archives).
Photo: VALENTIN FLAURAUD

Les mesures proposées par l'initiative «pour des soins infirmiers forts», acceptée en novembre 2021, ne sont pas suffisantes, indique le responsable. L'initiative est, certes, «importante, car elle encourage la formation et les hôpitaux, écoles et étudiants doivent recevoir plus d'argent», mais «elle n'apporte pas d'amélioration durable», poursuit-il. La jeune génération n'est plus d'accord de faire les trois fois huit, sept jours sur sept, selon lui.

(ATS)

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