«Fake news» sur les vaccins
Les HUG taclent la complotiste genevoise Chloé Frammery

Chloé Frammery avait annoncé sur Twitter qu'il «y aurait une cellule spéciale pour les effets graves dus à la vaccination» aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Ces derniers ont démenti ce lundi.
Publié: 19.07.2021 à 15:28 heures
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Dernière mise à jour: 20.07.2021 à 11:41 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Les figures complotistes de la trempe de Chloé Frammery ne prennent jamais de vacances. Les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) non plus. L'affaire commence le vendredi 16 juillet. La Genevoise écrivait alors sur Twitter qu’elle avait reçu un message de «quelqu’un qui travaille aux HUG».

D’après son contact, «il y aurait une cellule spéciale pour les effets graves dus à la vaccination». Elle ajoutait que si sa publication donnait «lieu à une pluie d’insultes», elle saurait que ses assertions sont véridiques. Si son tweet a, comme elle le supposait, suscité quelques moqueries, son contenu n’est pas pour autant correct, recadrent les HUG trois jours plus tard.

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Ce lundi, l’institution oppose un démenti aux propos de l’enseignante, véritable égérie coronasceptique romande dont la popularité traverse même les frontières nationales. «Il s’agit d’une fausse information, assurent les HUG sur Twitter. Il n’y a pas de cellule spéciale, les effets secondaires des vaccins sont toujours rapportés au système de surveillance fédéral de SwissMedic, comme pour tous les vaccins même hors Covid.» Ils concluent avec un vœu pieux: «Merci de ne pas diffuser d’informations non vérifiées».

L’enseignante genevoise Chloé Frammery est l'égérie des coronasceptiques romands. Sa popularité traverse même les frontières nationales.
Photo: Keystone

Les effets sévères sont des «exceptions»

Concernant les allégations de Chloé Frammery, notons que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) affirme — sur une plateforme dédiée — que «seuls les vaccins sûrs et efficaces sont autorisés par Swissmedic. C’est pourquoi ils font l’objet de tests poussés». En outre, le risque de complications graves dues au coronavirus «est plusieurs fois supérieur à la probabilité d’effets secondaires sévères à la suite de la vaccination contre le Covid-19». En d’autres termes, toujours selon l’OFSP, «le danger vient du coronavirus, et non de la vaccination».

Toutefois, des effets secondaires peuvent bel et bien survenir après toute vaccination. «Mais les effets secondaires sévères constituent clairement des exceptions», insiste l’OFSP. Par ailleurs, Swissmedic surveille et publie régulièrement des rapports sur les effets indésirables des vaccins contre le coronavirus. Ceux-ci peuvent être librement consultés.

Les personnes avec un bon niveau d'éducation sont plus favorables au vaccin

Plus de trois quarts des personnes interrogées en mars 2021 étaient favorables au vaccin contre le Covid-19. La majorité des gens hésitaient toutefois encore pour leurs enfants, annoncent lundi les HUG, qui ont mené l'enquête en collaboration avec l'Université de Genève (UNIGE). Au total, 4067 individus ont répondu en ligne.

Motivées principalement par un retour à la vie normale, les personnes avec un bon niveau d’éducation, une bonne situation économique, un âge avancé ou atteintes par une maladie chronique, sont les plus nombreuses à accepter le vaccin. «Cette étude révèle également que beaucoup de sondés, initialement sceptiques, ont changé positivement d’avis à la suite de l’ouverture de la vaccination», poursuivent les HUG.

Cette enquête avait pour but d’investiguer les déterminants sociodémographiques et cliniques des prises de positions relatives au vaccin au sein de la population genevoise, afin de mieux comprendre les raisons de son acceptation ou de son refus. Des résultats détaillés à lire ici.

Plus de trois quarts des personnes interrogées en mars 2021 étaient favorables au vaccin contre le Covid-19. La majorité des gens hésitaient toutefois encore pour leurs enfants, annoncent lundi les HUG, qui ont mené l'enquête en collaboration avec l'Université de Genève (UNIGE). Au total, 4067 individus ont répondu en ligne.

Motivées principalement par un retour à la vie normale, les personnes avec un bon niveau d’éducation, une bonne situation économique, un âge avancé ou atteintes par une maladie chronique, sont les plus nombreuses à accepter le vaccin. «Cette étude révèle également que beaucoup de sondés, initialement sceptiques, ont changé positivement d’avis à la suite de l’ouverture de la vaccination», poursuivent les HUG.

Cette enquête avait pour but d’investiguer les déterminants sociodémographiques et cliniques des prises de positions relatives au vaccin au sein de la population genevoise, afin de mieux comprendre les raisons de son acceptation ou de son refus. Des résultats détaillés à lire ici.

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