Genève internationale
Anthony Blinken annule sa rencontre avec son homologue Sergueï Lavrov

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé mardi qu'il ne rencontrerait pas son homologue russe Sergueï Lavrov ce jeudi à Genève. Il se dit toutefois prêt à poursuivre les efforts diplomatiques.
Publié: 23.02.2022 à 07:57 heures
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Dernière mise à jour: 23.02.2022 à 08:24 heures

«Maintenant que nous voyons que l'invasion a commencé et que la Russie a clairement rejeté toute diplomatie, cela ne fait aucun sens de se rencontrer à ce stade», a déclaré Anthony Blinken au cours d'une conférence de presse commune avec le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kuleba.

«Nous ne permettrons pas à la Russie de revendiquer une prétendue diplomatie, quand, au même moment, elle accélère sa marche sur la voie du conflit et de la guerre», a ajouté Anthony Blinken.

Il s'est toutefois déclaré prêt à poursuivre des efforts diplomatiques, «si la Russie est prête à prendre des mesures vérifiables pour prouver à la communauté internationale [...] qu'elle est sérieuse quand elle parle de désescalade et de trouver une solution diplomatique».

«La pression doit continuer»

«Si Moscou change d'attitude, je reste tout à fait prêt à discuter», a-t-il ajouté. Mais la Russie «doit démontrer qu'elle est sérieuse. Les dernières 24 heures ont montré tout le contraire».

Le ministre américain a noté que les sanctions financières annoncées plus tôt par le président américain Joe Biden ne seraient pas les dernières, si le président russe Vladimir Poutine mettait à exécution ses menaces envers l'Ukraine.

«A toute nouvelle escalade de la part de la Russie répondront de nouvelles mesures rapides et sévères, coordonnées avec nos alliés, en plus de celles annoncées aujourd'hui», a-t-il prévenu.

Dmytro Kuleba s'est félicité de cette approche «par vagues» en matière de sanctions internationales. «C'est quelque chose qui peut fonctionner, si cela continue durablement», a-t-il dit.

Vladimir Poutine ne doit à aucun moment penser que la pression a atteint son plafond et qu'il ne peut pas être puni davantage», a-t-il ajouté. «La pression doit continuer à augmenter. Et si cela veut dire des annonces régulières de nouvelles sanctions, nous serons satisfaits».

(ATS)

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