Gratuité des protections menstruelles
L'Etat de Vaud dépense 78'000 francs pour les règles des élèves

Le gouvernement vaudois a décidé de pérenniser un projet pilote visant à lutter contre la précarité menstruelle. Lancé en 2021, ce programme met des serviettes et autres tampons hygiéniques à disposition des élèves du postobligatoire. Coût de l'opération: 78’000 francs.
Publié: 07.09.2023 à 18:57 heures
Thibaud Mabut

Les tampons et serviettes hygiéniques devraient être moins chers en Suisse à l'avenir. Le Parlement a en effet adopté une réduction de la TVA de 7,7% à 2,5% sur ces produits. Dans le canton de Vaud, ils resteront même gratuits dans les établissements d’enseignement postobligatoire, comme l'a indiqué «24 heures».

C'est ce qu'a décidé le Conseil d'Etat vaudois fin août. Le projet pilote «Agir contre la précarité menstruelle» avait soufflé ses deux bougies en juin. Il est maintenant formellement pérennisé. Les personnes menstruées qui suivent une formation dans le canton continueront d'avoir accès à des tampons et serviettes.

Les toilettes d'une cinquantaine d'établissements ont en effet été équipées de petits distributeurs jaunes désormais bien connus des élèves qui ont leurs règles. Muriel Thalmann, députée socialiste au Grand Conseil vaudois est à l'origine du projet. Interrogée par «24 heures», l'élue se dit enchantée de la décision du Conseil d'Etat.

Les élèves du postobligatoire vaudois continueront d'avoir accès à des protections menstruelles gratuites.
Photo: keystone-sda.ch

«Personne ne profite pour se servir exagérément»

Selon elle, le projet pilote a permis de démontrer le bien fondé d'une prise en charge de la précarité menstruelle: «Contrairement à ce que certains députés craignaient, personne ne profite pour se servir exagérément. L’enquête démontre que les distributeurs sont employés pour dépanner.»

Combien coûte cette distribution gratuite? L'estimation pour les établissements d’enseignement postobligatoire s'élève à 78’000 francs. Pour les écoles du cycle obligatoire, ce sont les communes qui peuvent – ou non – instaurer la gratuité des protections menstruelles.

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