En août dernier, un curieux incident s’est produit en Argovie. Un mardi après-midi, un senior s’est rendu en bus à la gare d’Aarau. Une fois arrivé, il est brièvement descendu pour laisser la place à d’autres voyageurs. «Nous, nous connaissons encore la décence, les jeunes n’en ont plus», expliquera-t-il plus tard devant le tribunal, rapporte l'«Aargauer Zeitung».
Alors que le septuagénaire attendait devant le bus, il a rencontré trois contrôleurs. Il a discuté avec eux et, selon ses propres dires, il leur a montré son billet valable. Le vieil homme et les contrôleurs sont ensuite montés dans le bus et ont commencé à vérifier que les passagers possédaient bien un titre de transport valide. Par routine, ils étaient équipés d’une caméra.
Sur les images du dispositif, on voit l’un des contrôleurs demander aux passagers leurs billets. Finalement, il demande au retraité de présenter le sien. Mais ce dernier ne réagit pas, car il aurait déjà montré son titre de transport.
Une bagarre éclate
Malgré le fait que le senior l’ignore, le contrôleur ne lâche pas l’affaire. «Non, sérieusement, maintenant», peut-on entendre sur l’enregistrement vidéo. Finalement, les contrôleurs descendent avec le retraité à l’un des arrêts. En sortant, le contrôleur saisit l’épaule de l’homme âgé et lui demande à nouveau de présenter son billet. Nullement impressionné, le retraité tente de s’enfuir.
Le contrôleur retient alors l’Argovien par le bras. Une bagarre s’ensuit, mais les enregistrements vidéo n’en montrent pas grand-chose. Le contrôleur a expliqué plus tard au tribunal que le retraité l’avait giflé. La gifle n’était certes pas forte, mais elle constituait déjà un dépassement des limites acceptables.
Le retraité avait déjà un casier judiciaire
Le senior a été dénoncé par le contrôleur pour violence et menace contre des fonctionnaires, ainsi que pour injures. Pour les mêmes faits, le senior avait déjà été condamné à deux ans de sursis en mai 2020. L’homme a également laissé éclater sa colère contre les autorités devant le tribunal.
Tous ces faits ont incité le juge à déclarer le retraité coupable malgré le caractère vague des preuves. La nouvelle peine, ajoutée à celle déjà existante, a donné lieu à une peine globale dite ferme. Le juge a donc condamné le senior à payer une amende de 4800 francs. Il devra en outre prendre en charge des frais et des taxes d’un montant de 1200 francs.