Il partage des infos sensibles
Un policier genevois condamné pour violation de secret de fonction

Thierry Cerutti, policier et député au Grand Conseil genevois, a été condamné pour violation de secret de fonction. Il avait transmis des informations confidentielles sur des prostituées à un patron de salons de massages.
Publié: 14.09.2022 à 14:52 heures

Le policier Thierry Cerutti, également député MCG au Grand Conseil genevois, a été condamné pour violation de secret de fonction à une peine pécuniaire avec sursis par le Tribunal de police de Genève. Les juges ont estimé qu’il a transmis à un patron de salons de massage des Pâquis des données sensibles sur des prostituées auxquelles seuls certains policiers avaient accès.

L’information, révélée mercredi par la Tribune de Genève, a été confirmée par Marc-Alex Bruttin, l’avocat du Thierry Cerutti, qui avait plaidé l’acquittement lors du procès. «Mon client fera évidemment appel en tant qu’il conteste fermement avoir commis la moindre infraction», a souligné M.Bruttin.

Des photos de «filles» transmises à son informateur

Lors du procès, Thierry Cerutti avait expliqué avoir transmis des photos de quelques «filles» à son informateur dans le but de les identifier. Ces prostituées devaient répondre à une convocation de l’Office des poursuites. Voulant vérifier leur adresse, le policier sollicitait sa source pour s’éviter une fastidieuse enquête.

Une enquête avait été ouverte sur les relations qu'entretenaient plusieurs policiers genevois avec un gérant de salons de massages.
Photo: keystone-sda.ch

Cette affaire touchant Thierry Cerutti est une des ramifications de l’enquête qui avait été ouverte par le Ministère public genevois sur les relations qu’entretenaient plusieurs policiers genevois avec ce gérant de salons de massage. Des rumeurs de corruption avaient circulé à l’époque. Au final, elles se sont révélées infondées.

En novembre 2021, Thierry Cerutti avait été condamné par ordonnance pénale du Ministère public à une peine pécuniaire de 60 jours-amende, à 170 francs le jour-amende pour violation du secret de fonction. Le sergent-chef avait fait opposition à cette ordonnance et l’affaire avait alors atterri au Tribunal de police.

(ATS)

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