Un robot Tesla «attaque un ingénieur» dans une usine texane de la marque, laissant derrière lui «une traînée de sang». Cette information révélée par le quotidien anglais «Daily Mail» mardi 26 décembre fait froid dans le dos. La nouvelle, présentée de manière à laisser sous-entendre qu'un robot humanoïde s'en était pris à un travailleur, a beaucoup fait réagir, notamment sur X (ex-Twitter), appartenant au milliardaire sud-africain Elon Musk, également patron de Tesla.
La réalité est pourtant loin de l'attaque de robots rebelles. Premièrement, l'incident date de 2021. Ensuite, il s'agit d'un incident impliquant un bras articulé communément utilisé en usine, un «robot» du fabricant Kuka. L'ingénieur s'en serait visiblement approché alors qu'il pensait la machine éteinte. Ses collègues ont dû presser le bouton d'arrêt d'urgence.
Elon Musk s'est exprimé sur son réseau social. Il juge «réellement honteux» que le média britannique entretienne un flou autour des circonstances de l'accident, insinuant qu'un humanoïde Optimus soit responsable. Le 13 décembre dernier, Tesla sortait une nouvelle version de ce bipède de 10kg, qui sait désormais danser.
Nombre d'accidents sous-estimé
Le «Daily Mail» souligne que l'incident daté de 2021 a été présenté aux autorités par Tesla, conformément à la loi, afin de conserver d'avantageux allègements fiscaux au Texas. Une avocate qui représente les travailleurs de l'usine Giga, cité par le quotidien, estime que le nombre de blessures subies à l'usine est sous-estimé.
Selon elle, un ouvrier du bâtiment serait mort en septembre 2021 des suites d'un coup de chaleur. Son décès «ne figure pas dans les rapports que Tesla est censé remplir avec précision et soumettre au comté afin d'obtenir des incitations fiscales», indique la femme de loi. Une organisation communautaire, le Workers Defense Project, assure de son côté que Tesla a omis 36 blessures dans ses déclarations gouvernementales obligatoires pour la seule année 2018.