«La Suisse s'illustre en gagnant six places», peut-on lire sur le communiqué de la firme genevoise Global Risk Profile. Sur leur indice global de la corruption, publié ce mercredi 8 novembre, notre pays quitte sa 20e position de 2022 pour passer à la 14e place en 2023.
L'organisme intergouvernemental GAFI — pour Groupe d'action financière — souligne que «la Suisse a consenti des efforts considérables dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, bien que quelques lacunes subsistent, notamment avec trois des 40 recommandations du GAFI où elle demeure partiellement conforme.»
Le problème de la Suisse? Les crimes en col blanc
Le grand indice de la corruption se compose de plusieurs sous-indices: «corruption», «crimes en col blanc» et «score de risque». Si son classement dans le sous-indice de la «corruption» est très bon et s'améliore (7e rang), la Suisse a beaucoup moins progressé dans les «crimes en col blanc», soit des crimes financiers commis dans le cadre de leurs fonctions par des personnes de haut rang social.
Avec sa 47e position en termes de «score de risque», la Suisse se place derrière la France (5e), l'Espagne (15e), l'Allemagne (29e) ou encore l'Italie (35e).
Dans le top 6, les pays nordiques tiennent la corde. La Finlande (1re) et la Norvège (2e) sont accompagnées par la Nouvelle-Zélande sur le podium. La Suède (4e), le Danemark (5e) et l'Estonie (6e) complètent le haut du panier. Les Etats-Unis auraient «affiché des signes d'amélioration», tandis que le Yémen, le Soudan du Sud, la République Démocratique du Congo, la Corée du Nord et la Syrie occupent les dernières positions dans cet ordre, presque identique à celui de 2022.